Kim Métraux vivra dès mercredi à Tokyo le deuxième grand moment de sa carrière, moins de deux mois après avoir disputé l'US Open. «Les JO représentent quelque chose d'extraordinaire, c'est un rêve d'enfant quand on fait du sport», lâche-elle.
Dernière représentante de Swiss Olympic convoquée pour ces Jeux, Kim Métraux n'a appris sa sélection que le 22 juillet, à la veille de la cérémonie d'ouverture. «C'était une belle surprise de dernière minute. Je ne m'y attendais plus», glisse celle qui a disputé le premier Grand Chelem de sa carrière à l'US Open.
«Je m'apprêtais à partir soutenir ma soeur Morgane sur l'Evian Championship lorsqu'on m'a annoncé la bonne nouvelle par téléphone. Je me demandais si je pouvais vraiment y croire», raconte la Vaudoise de 26 ans, qui n'a pas hésité à accepter sa sélection, due à un forfait de dernière minute.
Elle n'a pas été confrontée au même dilemme que sa cadette Morgane (24 ans), qui a renoncé aux JO pour se consacrer au Symetra Tour, le deuxième échelon du circuit professionnel féminin. «Contrairement à Morgane, je n'ai pas l'opportunité de terminer dans le top 10 du Symetra Tour pour décrocher ma place sur le LPGA», souligne-t-elle.
Pas d'attente précise
«Je dois juste faire l'impasse sur deux tournois du LET (Ladies European Tour) afin de participer aux JO», explique Kim Métraux, qui n'a pas d'ambition particulière pour ce tournoi olympique. «Je n'ai pas d'attente précise au niveau du résultat. Je ne suis pas habituée à me confronter à de telles joueuses», glisse-t-elle.
«Le niveau est extrêmement élevé», poursuit la Vaudoise. Mais je me réjouis de me mesurer à de telles adversaires», parmi lesquelles la Genevoise Albane Valenzuela, qui était déjà présente en 2016 à Rio. «Les JO représentent quelque chose d'extraordinaire, c'est un rêve d'enfant quand on fait du sport», glisse-t-elle.
Un parcours exigeant
Kim Métraux espère que les JO offriront «beaucoup de visibilité au golf», un sport peu médiatisé en Suisse notamment. «Je pense que le tournoi olympique prendra de plus en plus d'importance. J'espère qu'il se retrouvera à l'avenir au même niveau que les épreuves du Grand Chelem», souligne-t-elle.
La Vaudoise s'attend à affronter un parcours plutôt compliqué. «Les mises en jeu sont plutôt étroites, les greens très ondulés», analyse-t-elle. «L'expérience acquise lors de l'US Open (réd: où elle n'a pas passé le cut) va m'aider. Le parcours y était très exigeant. Ca sera un joli challenge», conclut-elle.