Pékin 2022 Pékin 2022 : La rétrospective des consécrations et désillusions

ats

20.2.2022 - 13:35

Eileen Gu et Nathan Chen ont brillé pendant les Jeux olympiques de Pékin, partageant la lumière avec Johannes Boe, Johannes Strolz ou Alexander Bolshunov. Mais d'autres sportifs ont quitté la Chine sans la consécration attendue, à l'image de Kamila Valieva ou Mikaela Shiffrin :

 Eileen Gu est déjà une idole en Chine
 Eileen Gu est déjà une idole en Chine
KEYSTONE

ats

Eileen Gu, star à domicile

Née en Californie d'un père américain et d'une mère chinoise, Eileen Gu, prodige du ski freestyle de 18 ans, était déjà une idole en Chine. Avec ses deux sacres en Big air et en half-pipe et sa médaille d'argent en slopestyle, elle s'impose comme l'une des grandes stars des Jeux. Egalement brillante étudiante et mannequin, la triple médaillée affirme se sentir à la fois chinoise et américaine et vouloir servir de pont entre ses deux pays. Une diplomate en tenue de ski.



Kamila Valieva dans la tourmente

La Russe Kamila Valieva, 15 ans, était la grande favorite pour le titre en patinage artistique. Mais son sacre annoncé vire au cauchemar lorsqu'elle se retrouve au coeur d'une embarrassante affaire de dopage. Autorisée à concourir au terme d'un feuilleton de plusieurs jours, la prodige, en or dans l'épreuve par équipes, s'effondre sous la pression dans son programme libre et laisse échapper la victoire et même le podium. La détresse de l'adolescente émeut le monde entier mais pas vraiment son entraîneure, la sévère et controversée Eteri Tutberidze, pointée du doigt par le président du CIO Thomas Bach pour sa froideur à l'égard de la patineuse.



Nathan Chen, roi des «quads»

Triple champion du monde en titre, Nathan Chen s'impose de manière magistrale sur la glace chinoise. Le «quad king» prend une revanche sur ses premiers JO chaotiques: à Pyeongchang en 2018, l'Américain, alors âgé de 18 ans, avait patiné un programme court cauchemardesque et s'était finalement classé 5e. A Pékin, il a dominé tant le programme court que le programme libre.



Shaun White dépose les armes

Un dernier tour -à 1440 degrés- et puis s'en va. La légende du snowboard Shaun White n'a pas pu s'élever sur le podium du dernier concours de half-pipe de sa carrière. L'Américain de 35 ans, triple champion olympique, n'ajoutera pas une énième médaille à son palmarès sans égal. Les larmes aux yeux dans l'aire d'arrivée, il a reçu l'hommage unanime de ses adversaires avant de confier que le snowboard avait été «l'amour de (sa) vie».



Mikaela Shiffrin, digne dans la défaite

Attendue comme la reine des Jeux, l'Américaine Mikaela Shiffrin n'a pas remporté une seule médaille alors qu'elle a disputé toutes les épreuves avec cet objectif. Surtout, elle est sortie trois fois là où elle était favorite, en géant, en slalom, puis en combiné. Un tremblement de terre pour la skieuse de 26 ans qui ne part presque jamais à la faute habituellement. Digne dans la défaite, elle a pris le temps après chaque revers de s'expliquer longuement à travers tout l'interminable parcours média des Jeux.



Johannes Strolz, de père en fils

Quasi inconnu avant le début de saison, exclu de l'équipe autrichienne pour manque de résultats en 2021, Johannes Strolz a été l'homme fort et la grande surprise du ski alpin pendant ces Jeux. Il repart avec trois médailles dont deux titres (or du combiné et du parallèle, argent du slalom). Ce faisant, il suit les traces de son père Hubert, sacré champion olympique de combiné 34 ans plus tôt à Calgary.



Les All Blacks en or

Le jour de sa fête nationale (6 février), la snowboardeuse Zoi Sadowski-Synnott apporte à la Nouvelle-Zélande la première médaille d'or de son histoire aux Jeux d'hiver, lors de l'épreuve de slopestyle. En fin de Jeux, Nico Porteous, vainqueur en ski half-pipe, décroche un deuxième titre pour son pays et son équipe le célèbre avec un haka. Au tableau des médailles, les Kiwis se classent 17e, juste devant l'Australie.



L'Allemagne triomphe sur la piste

Portés par Francesco Friedrich, les Allemands présentent un bilan impressionnant en luge, skeleton et bosbleigh avec seize médailles sur un total de trente, dont neuf titres sur dix possibles. En bob à 2, ils signent même un inédit podium 100% allemand! La raison de cette domination? L'institut de recherche et de développement des équipements sportifs basé à Berlin et spécialisé dans la conception de bobs, luges et autres skeletons, inspirés des écuries de Formule 1.



Le cercle des quintuples médaillés

Les biathlètes norvégiens Johannes Boe et Marte Olsbu Roeiseland, leur collègue français Quentin Fillon Maillet et le fondeur russe Alexandre Bolshunov repartent de Pékin avec la plus grosse moisson de médailles de ces Jeux. Montés chacun sur le podium à cinq reprises, ils égalent le record des Jeux d'hiver. Fillon Maillet pouvait devenir le seul à six médailles, mais le Français a échoué d'un rien, en terminant quatrième de la mass-start, sa dernière épreuve.



Peng Shuai refait surface

La Chinoise Peng Shuai, dont la situation personnelle inquiète le monde depuis novembre, réapparaît pendant les Jeux. Le 7 février, on apprend que la joueuse de tennis a rencontré le président du CIO Thomas Bach en marge de la compétition et elle répète dans un entretien au journal L'Equipe qu'elle n'avait, selon elle, «jamais disparu». Peng Shuai avait accusé début novembre un ancien dirigeant chinois de l'avoir contrainte à un rapport sexuel. Le 8 février, elle assiste à la victoire de sa compatriote Eileen Gu en big air, en compagnie de Thomas Bach.



Les curleurs canadiens évitent le zéro pointé

En remportant le bronze face aux Américains lors de la petite finale du tournoi masculin, le Canada sauve ses Jeux en curling. Les curleurs à la feuille d'érable évitent ainsi le zéro pointé, mais réalisent leur pire résultat d'ensemble depuis le retour du curling au programme olympique en 1998.