Emmanuel Macron a plaidé à nouveau pour une «trêve» des conflits dans le monde à l'occasion des Jeux olympiques. Ceux-ci débuteront vendredi à Paris.
«Nous avons cherché à faire de ces Jeux un moment de paix et de trêve, d'espérance», a dit le président français en ouvrant la 142e session du Comité international olympique dans la capitale française. Il a évoqué son intention de chercher «à obtenir une trêve» dans «quelques théâtres de guerre», sans donner davantage de précisions.
Comme le patron du CIO Thomas Bach avant lui, il a invoqué les «valeurs» de «l'olympisme». «Il y a le geste du pardon. Quelque chose qui fait que là où rien n'était possible, parce que les Jeux doivent commencer, la trêve doit se faire», a-t-il avancé.
Aucun effet
Les appels à la trêve cet été n'ont jusqu'ici été suivis d'aucun effet, notamment en Ukraine, à Gaza ou en Afrique. La trêve olympique est une résolution adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies à l'automne, tous les deux ans depuis novembre 1993, à l'initiative du pays hôte de l'édition suivante des Jeux: la Norvège, hôte des JO d'hiver de Lillehammer en 1994, avait ouvert le bal.
Aucun de ces textes ne définit ce qu'est la trêve. Le site de l'ONU se réfère certes à «la tradition sacrée des Grecs de l'ekecheiria», qui «voulait que tous les conflits cessent» du septième jour précédant l'ouverture des Jeux antiques au septième jour suivant leur clôture, soit «l'accord de paix le plus durable de l'histoire».
Mais les historiens de l'Antiquité accordent à cette trêve une portée bien plus réduite, dans un Péloponnèse en proie aux guerres permanentes entre cités: celle de laisser passer athlètes et spectateurs se rendant aux Jeux sans les attaquer.