Sacré en 2012 sur Nino des Buissonnets, Steve Guerdat tient sa deuxième médaille olympique individuelle. En selle de Dynamix de Belheme, le Jurassien s'est paré d'argent mardi aux Jeux de Paris. Le titre est revenu à l'Allemand Christian Kukuk, sur Checker 47.
Sixième des qualifications la veille, Steve Guerdat (42 ans) a vécu une matinée quasi parfaite sous le soleil parisien. Il efface ainsi de belle manière la désillusion vécue dans le concours par équipes, où l'ambitieuse formation helvétique avait échoué dès les qualifications et où Dynamix de Belheme avait manqué le coche.
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Le cavalier établi à Elgg efface aussi ses récents échecs olympiques, même s'il doit toujours se contenter du bronze de 2008 par équipes aux Jeux. En 2016 à Rio, il avait échoué au pied du podium avec Nino des Buissonnets, et à Tokyo en 2021 il avait été éliminé lors des qualifications en selle de Venard de Cerisy.
Le natif de Bassecourt, qui a offert à la Suisse une septième médaille dans ces joutes, complète ainsi un palmarès de plus en plus impressionnant. Outre ses deux breloques olympiques en individuel, il affiche un titre européen individuel (2023), un autre par équipes (2009), une médaille de bronze mondiale (2018) ainsi que trois médailles supplémentaires par équipe aux Européens.
Kukuk trop fort
Dernier à s'élancer dans un «jump-off» qui n'a réuni que trois cavaliers et qui comportait huit sauts, Steve Guerdat a dû prendre tous les risques après que Christian Kukuk avait réalisé un sans-faute en barrage en 38''34. Il est parti à la faute sur l'avant-dernier obstacle en tentant de raccourcir sa trajectoire.
Remarquable de fluidité, le Jurassien s'était montré le plus rapides parmi les trois «finalistes» sur le parcours normal (80''99). Maigre consolation, il n'a été battu que de 0''04 par Christian Kukuk en barrage. Le bronze est revenu au Néerlandais Maikel van der Vleuten, sur Beauville Z, également auteur d'une faute (en 39''12).
Fuchs maudit
Cruel dénouement en revanche pour Martin Fuchs et Leone Jei mardi matin dans la carrière du Château de Versailles. Le Zurichois a commis une faute sur le tout dernier obstacle du très exigeant parcours normal.
Cette issue est d'autant plus frustrante que le double champion d'Europe 2019 - en individuel et par équipes - et vice-champion du monde 2018 avait réussi l'exploit d'effectuer plus de la moitié de son pensum sans son étrier gauche. Il semble bel et bien maudit aux Jeux olympiques.
Fuchs n'est cependant pas le seul favori à avoir vécu une désillusion. Vainqueur des qualifications, le Français Julien Epaillard est parti à la faute sur l'avant-dernier obstacle, alors que sa monture Dubai de Cèdre se serait certainement montrée la plus rapide en barrage.
Quant au no 1 mondial, le Suédois Henrik von Eckermann, il a chuté après que son hongre King Edward a perdu l'équilibre. Ceci juste avant le premier passage d'un Steve Guerdat décidément imperturbable en la circonstance.