A Marseille, où se dérouleront les régates olympiques de voile de Paris 2024 à partir du 28 juillet, tout est prêt. La délégation suisse aussi.
La Suisse sera en lice dans cinq des dix classes et avec des ambitions tout à fait légitimes. Christian Scherrer, chef d'équipe du Swiss Sailing Team, ne se cache pas: «Nous voulons remporter une médaille. Cela fait longtemps que la situation n'a pas été aussi bonne. Nous sommes conscients que certains détails seront décisifs et qu'il faudra aussi un peu de chance. Mais nous sommes préparés et nous avons une latitude dans l'équipe qui est impressionnante.»
Parmi les meilleurs athlètes de Swiss Sailing, on retrouve Sébastien Schneiter (28 ans) et Arno de Planta (25 ans) sur leur 49er. Schneiter participera à ses troisièmes Jeux avec des idées et des objectifs très clairs: «Après Rio et Tokyo, je n'aurais pas eu suffisamment de motivation. Mais avec Arno, nous avons défini dès le début une médaille comme objectif.»
Ces dernières années, la classe des 49er a été dominée par le duo néerlandais Bart Lambriex/Floris van de Werken, champions du monde en 2021, 2022 et 2023.
Maud Jayet plus constante
Maud Jayet est double vice-championne du monde en Laser Radial. Lors de sa première olympique à Tokyo, la Vaudoise de 28 ans était tombée dans une spirale négative après un départ moyen et n'avait pas pu exploiter son potentiel. Elle a maintenant gagné en constance et ne baisse plus la tête même après une mauvaise manche.
La Vaudoise se réjouit des régates marseillaises: «A Tokyo, toutes les restrictions avec la pandémie avaient perturbé la préparation, c'était très difficile. Aujourd'hui la préparation est plus facile, même si la pression est similaire à celle du Japon.»
La kitesurfeuse Elena Lengwiler (28 ans) a connu un printemps radieux. Après avoir terminé les championnats du monde 2023 à la 23e place et donc loin des quotas, elle a poursuivi son chemin sans se décourager pour finalement être récompensée. En remportant l'épreuve de la dernière chance en avril à Hyères, elle a assuré à la Suisse une place de quota et s'est offert un ticket pour les Jeux.
Du nouveau dans deux disciplines
Elia Colombo (28 ans) vivra de son côté une double première. Le Tessinois se réjouit de participer à ses premiers Jeux sur l'IQFoil, utilisé pour la première fois. «Après Tokyo, les véliplanchistes ont connu un grand bouleversement et la plupart d'entre nous sont donc des néophytes aux JO», explique Colombo, qui espère atteindre la Medal Series des dix meilleurs. «Ensuite, tout est possible.»
Une première également pour la classe 470. Le vieux dériveur 470 qui figure au programme olympique depuis 1976 chez les hommes et depuis 1988 chez les femmes, figurera pour la première fois sous une bannière mixte, ce qui a eu comme effet de redistribuer complètement les cartes. Le temps de préparation a donc été exceptionnellement court, et pas seulement pour Yves Mermod (27 ans) et Maja Siegenthaler (31 ans). La Bernoise possède un certain avantage puisqu'elle disputera ses troisièmes Jeux en tant qu'équipière et fait donc partie des navigatrices les plus expérimentées.