Premier Suisse à disputer une finale d'athlétisme dans cette quinzaine olympique, vendredi, Julien Wanders s'attaque à une tâche herculéenne sur 10'000 m. Le Genevois a tout à prouver cette saison.
«J'ai été victime d'une pneumonie en avril. Elle était sans grande gravité mais j'ai mis six semaines à retrouver toute ma capacité pulmonaire», a précisé le «Kényan blanc» mercredi en visioconférence. «Aujourd'hui, mon entraîneur Renato Canova me dit que j'ai retrouvé mon meilleur niveau mais seule la course le dira.»
Wanders disputera ses 25 tours de piste au sein d'un imposant peloton emmené sans doute par les athlètes des hauts plateaux africains, qui valent tous entre une demi-minute et une minute de mieux que lui. La particularité de Wanders est d'avoir un record sur route (27'13'') meilleur que celui sur piste (27'17''29).
L'athlète du Team Genève, à 25 ans, a encore tout à prouver sur piste. Sa saison 2021 a jusqu'à présent été médiocre, mais le potentiel reste intact. «Un classement dans les quinze premiers à Tokyo serait une bonne performance et un top 10, exceptionnel», dit-il.
Poursuivre sur piste avant le marathon
Wanders s'efforcera d'avoir de bonnes sensations malgré la chaleur, donc de courir en «negative split» (deuxième partie de course plus rapide que la première). Seuls les athlètes intelligents tactiquement réaliseront un classement flatteur, dans la moiteur tokyoïte.
L'info du jour, au-delà de ces JO, est tombée en cours d'interview. Wanders a décidé tout récemment de reporter ses ambitions sur marathon. Certes, il prévoit toujours d'en courir un à l'automne. «Mais je n'ai pas encore exploité tout mon potentiel sur piste, raison pour laquelle je vais m'investir encore quelques années dans cette discipline (sur 5000 et 10'000 m) avant de me consacrer à fond au marathon», a révélé le recordman d'Europe du semi-marathon.
ats