Les marins suisses auront de belles perspectives aux JO de Tokyo. Deux bateaux romands, avec Maud Jayet d'un côté et le tandem Sébastien Schneiter/Lucien Cujean de l'autre, viseront pour le moins la qualification pour la «Medal Race» des dix meilleurs.
Swiss Sailing sera représentée dans quatre des dix catégories olympiques. Le coach national, l'Allemand Tom Reulein, espérait davantage tout en se satisfaisant aujourd'hui de cette sélection réduite mais performante.
«Dans les quatre disciplines où nous sommes présents, nous avons de bonnes chances de pouvoir prendre part à la course aux médailles (Medal Race). Même le podium que nous attendons depuis si longtemps est possible», note le coach. La dernière médaille suisse en voile remonte à 1968 à Mexico, avec l'argent de Louis Noverraz, Bernard Dunand et Marcel Stern (catégorie des 5,5 m).
Savoir s'adapter
«Il faudra faire preuve de souplesse d'adaptation et de fraîcheur d'esprit, être prêt à affronter les imprévus», observe la Vaudoise Maud Jayet. A 24 ans, la néophyte à ce niveau s'alignera en Laser Radial, une classe de dériveur monotype dans laquelle elle avait fait partie des meilleures juniors il y a sept ans.
Elle ne sait pas trop à quoi s'attendre à Enoshima Yacht Harbour, le site des compétitions à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tokyo. «Il est très difficile de prévoir les conditions de navigation à cette saison. J'aime la variété tant pour la météo que les conditions d'eau.»
Le duo lémanique Sébastien Schneiter/Lucien Cujean, en 49er, un dériveur léger masculin de type skiff, estime avoir progressé sous la houlette de son nouveau coach Dave Evans. Ils ont gagné en stabilité et comptent faire mieux qu'en 2016 à Rio (13es).
L'homme des Baléares
Les Bernoises Linda Fahrni et Maja Siegenthaler (en 470, dériveur en double) ont dévoilé leur potentiel en prenant la médaille de bronze aux Championnats d'Europe de Vilamoura, début mai. Elles auront d'autant plus à coeur de briller que le 470 vivra ses derniers JO sous sa forme actuelle. En 2024 à Paris, cette catégorie deviendra mixte.
Le véliplanchiste Mateo Sanz Lanz (27 ans) aura un peu l'avantage du terrain à Enoshima et un bonus psychologique. C'est là que l'Hispano-Suisse avait décroché, en 2017, le meilleur résultat de sa carrière avec une médaille d'argent aux Mondiaux. Sur ce même site, il avait pris la 6e place de l'épreuve-test organisée en 2019, devenant le premier Suisse qualifié pour les JO.
«Mais le passé ne compte pas», précise l'athlète de Formentera, aux Baléares, qui se sait attendu.