La Liga, qui gère le football professionnel en Espagne, exige dans ses règles de diffusion que les opérateurs qui remporteront les droits de retransmission télévisée de la première division pour la saison 2022-23 couvrent le championnat de manière «positive». Une clause qui a provoqué la protestation de défenseurs de la liberté des médias.
«Les diffuseurs gagnants s'engagent à ce que la production soit réalisée de manière positive, en évitant de nuire à l'image de la compétition, des clubs, des joueurs, des entraîneurs et des supporters», peut-on lire dans les lignes directrices de l'appel d'offres pour la diffusion des matches dévoilées mercredi.
«En cas de violation de ces principes, La Liga informera l'adjudicataire afin qu'il ne récidive pas dans sa violation, pouvant demander le remplacement des commentateurs et reporters qui ont enfreint les principes susmentionnés.»
Teresa Ribeiro, la représentante de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour la liberté des médias, s'est montrée préoccupée par ces restrictions. «Les nouvelles conditions limitent de manière déraisonnable la liberté des médias et le droit du public à l'information», a déclaré Ribeiro.
«Cela devient malheureusement une pratique croissante dans le monde du football», a-t-elle souligné.
De son côté, une source au sein de La Liga a expliqué à l'AFP que ces restrictions visaient à «éviter les sujets de tabloïds et les questions concernant la famille des joueurs» lors des retransmissions des rencontres et des interviews d'après-match.
ATS