JO 2024 Le CIO réévaluera «étape par étape» le sort des Russes

ATS

20.5.2022 - 20:13

Le CIO réévaluera «étape par étape» ses recommandations contre les sportifs russes, qui ont conduit à leur exclusion de la quasi-totalité des compétitions internationales après l'invasion de l'Ukraine. Président de l'instance, Thomas Bach l'a annoncé vendredi.

Le président de l'instance, Thomas Bach
Le président de l'instance, Thomas Bach
Keystone

«Nous devons avancer étape par étape, nous ne savons pas comment la situation va évoluer. Nous espérons qu'il y aura la paix bientôt, dans l'idéal aussi tôt que possible, mais nous ne pouvons que suivre les avancées», a déclaré Thomas Bach à la presse.

Alors que la plupart des fédérations internationales ont suivi la recommandation fin février du CIO de bannir les Russes et Bélarusses de leurs compétitions, la question se pose déjà de leur future participation aux JO 2024 de Paris.

Mais l'instance olympique, qui a bouclé vendredi sa 139e session ouverte en février à Pékin, refuse de se projeter si loin et promet seulement de «prendre les décisions appropriées si la situation devait changer», selon Thomas Bach.

«Nous avons de nombreuses consultations au sein du mouvement olympique», a rappelé le dirigeant allemand, pour qui la «priorité» du CIO demeure «l'assistance humanitaire à la communauté olympique ukrainienne, qu'elle soit encore sur place ou réfugiée à l'étranger».

Devant les membres du CIO réunis pour la session, M. Bach a par ailleurs assuré que la mise au ban des sportifs russes ne relevait pas de «sanctions» mais de «mesures de protection», prises «le coeur lourd», pour préserver «l'intégrité des compétitions».

«La sécurité des athlètes russes et bélarusses participant aux compétitions internationales ne pouvait être garantie, en raison des profonds sentiments anti-russes et bélarusses dans de nombreux pays après l'invasion» de l'Ukraine, a plaidé M. Bach.

L'argumentation du CIO a d'autant plus d'importance que nombre de ces mesures d'exclusion ont été contestées par les autorités russes devant le Tribunal arbitral du sport, qui doit encore examiner ces recours sur le fond.