Président de la LFP, Vincent Labrune veut «sortir les criminels des stades», après «la saison catastrophique» pour la «violence dans les stades», a-t-il lancé en marge de l'assemblée générale de la Fédération française de Football (FFF) samedi à Nice.
«Il faut changer de braquet pour répondre plus fortement», a lancé le patron de la Ligue de football professionnel face aux représentants de la FFF. «On va prendre notre responsabilité. Les clubs aussi doivent prendre les leurs et avoir conscience qu'ils doivent nous aider, ainsi que les pouvoirs publics» car «la Ligue n'a pas de pouvoir de police», a ajouté Labrune.
«Cela m'insupporte d'entendre l'ANS (Association nationale des supporters, NDLR) dire qu'il y a des bons et des mauvais supporters, bons et des mauvais ultras, a-t-il poursuivi. Les mots sont importants. Il y a des supporters et des criminels. Il faut sortir les criminels des stades.»
Labrune a ainsi évoqué les incidents lors du dernier match du barrage d'accession entre Saint-Étienne et Auxerre au Stade Geoffroy-Guichard, où des fumigènes ont été tirés à l'horizontale vers une tribune. «J'ai été effrayé par ce qui s'est passé, a-t-il dit. C'est un miracle qu'il n'y ait pas eu de mort. Je ne veux pas connaître un décès dans un stade en tant que président».
Devant Noël Le Graët, le président de la FFF, Labrune en a appelé à «la responsabilité de tous». «Il faut être courageux et mettre ces criminels où ils doivent être, pas dans les stades», a-t-il conclu.
Le Graët : «Il faut encore être plus vigilant»
Lors de sa conférence de presse de clôture, Le Graët a abondé dans son sens. «Nous avons des réunions régulières en commun, a indiqué l'ex-président de la LFP. On va essayer de trouver des arguments forts pour que ça ne se reproduise pas. On a tout essayé: fermer les tribunes, suspendre le club, retrait de points. Il faut encore être plus vigilant».
Le Graët souhaite «qu'on puisse identifier ceux qui troublent notre championnat. Et c'est facile aujourd'hui avec les moyens techniques. C'est dommage ! On un meilleur spectacle sur le terrain et un mauvais spectacle dans les tribunes. Ce sont parfois 20 ou 30 personnes, pas plus». «Notre arsenal disciplinaire est suffisant», a estimé Le Graët.