Embourbé dans une crise sportive, l’Olympique lyonnais a fait face à la colère de ses supporters ce week-end. L’attaquant Karl Toko-Ekambi et une poubelle en ont notamment fait les frais.
Les semaines se suivent et se ressemblent à l’Olympique Lyonnais. A la peine en Ligue 1 où ils pointent à une 9e place qui ne reflète pas leurs ambitions, les Gones ont subi une nouvelle défaite (1-2) samedi contre le RC Strasbourg devant leurs supporters. De quoi susciter la grogne de ces derniers, qui s’en sont notamment pris à Karl Toko-Ekambi.
L’attaquant camerounais, qui n’a plus trouvé le chemin des filets depuis 12 matches en championnat (autrement dit depuis le 11 septembre 2022), a été ciblé - tout comme ses coéquipiers Moussa Dembélé et Houssem Aouar - par des banderoles où l’inscription «dégagez» figurait. Mais la tension a atteint son paroxysme lorsque «KTE» a cédé sa place sous les sifflets du virage Nord du Groupama Stadium à la 58e minute.
Visiblement touché par le sort réservé par le kop lyonnais, Toko-Ekambi n’a alors pas pu retenir sa frustration. En rentrant au vestiaire, le buteur qui a participé à la dernière Coupe du monde au Qatar avec les «Lions indomptables» a passé ses nerfs - non sans une petite chute - sur une... poubelle se trouvant sur son passage.
Jean-Michel Aulas : «Un sentiment de gâchis»
Au-delà de son agacement pour les contre-performances de ses joueurs, le public de l’OL a également critiqué certains dirigeants du club : Vincent Ponsot, directeur général du football, et Bruno Cheyrou, responsable du recrutement. Leur démission a été demandée.
Tentant de calmer le jeu, Jean-Michel Aulas est venu s’exprimer devant la presse à l’issue de la rencontre. «C'est un sentiment de gâchis… On est arrivé au stade et, dans le bus, on a de nouveau été l'objet d'une attaque des supporters qui devaient rester non-violents. Et ce alors qu'il y a eu des actes de violences avant le match. Et je le regrette…», a expliqué le président rhodanien.
Avant de revenir sur l’ambiance pesante dans les tribunes : «Maintenant, les réactions des kops de supporters… Ils peuvent avoir un avis sur les joueurs, c'est le jeu des supporters. Mais quand ils attaquent des dirigeants qui sont exemplaires, c'est moi qu'ils attaquent. Il faut qu'ils arrêtent. On a deux dirigeants (ndlr : Vincent Ponsot et Bruno Cheyrou) de grande qualité qui travaillent jour et nuit au club pour nous, pour eux, pour tout le monde.»
Les prochaines semaines, en pleine période de mercato hivernal, s’annoncent mouvementées au sein de l’Olympique lyonnais...