Le gouvernement monégasque va procéder à «toutes les vérifications nécessaires» après qu'une vingtaine de supportrices du club de football de Saint-Etienne se sont plaintes de fouilles intrusives lors du déplacement de leur équipe samedi en Principauté, a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué.
«S'agissant des éventuels manquements reprochés, le Département de l'Intérieur est naturellement attentif à ce que les règles déontologiques soient scrupuleusement observées par les fonctionnaires de police de Monaco, en toutes circonstances. Aussi, toutes les vérifications nécessaires seront diligentées afin de s'assurer que les règles professionnelles de palpation ont été correctement appliquées», indique le gouvernement.
Dans sa réaction, celui-ci rappelle que «les procédures de contrôle mises en place lors des rencontres sportives sont standardisées et appliquées de manière égale à tous les événements footballistiques, conformément à la réglementation en vigueur», et que «les contrôles, incluant les palpations de sécurité, sont effectués par des fonctionnaires de police formés, dans le strict respect de la dignité et de l'intégrité physique des personnes».
Les faits dénoncés par les supportrices stéphanoises se sont déroulés samedi à l'occasion de la rencontre de la première journée de Ligue 1 opposant l'AS Monaco à l'AS Saint-Etienne, lors des fouilles à l'entrée du stade Louis-II.
Une des supportrices a ainsi dénoncé sur le réseau social X des «palpations plus que poussées des parties intimes, mains dans la culotte et le soutien gorge pour certaines femmes…». Selon l'ASSE, la majorité des témoignages recueillis évoquent des gestes similaires et incriminent au moins une policière.
La Sûreté publique monégasque a indiqué de son côté vendredi avoir été destinataire d'un courrier sur ces faits supposés adressé par le directeur de la sécurité du club stéphanois, précisant qu'une réponse y sera apportée. Contacté par l'AFP, le procureur général de Monaco Stéphane Thibault a indiqué n'avoir été, à ce stade, «saisi d’aucune plainte».