Toujours plus proche d'un départ du Paris SG en fin de saison, Lionel Messi dispose de courtisans en Arabie saoudite et aux Etats-Unis, même si le FC Barcelone rêve toujours de faire revenir son idole, une opération financière néanmoins délicate.
Le choix du coeur : Barcelone
En fin de contrat au Paris SG, qui l'a suspendu après un voyage non-autorisé en Arabie saoudite, le Ballon d'Or négocie de longue date avec son club de toujours, le Barça, à en croire la presse spécialisée.
L'Argentin rêve d'un retour en Catalogne à 36 ans - il les aura en juin - et le Camp Nou se laisse porter par ce doux espoir: à plusieurs reprises, le stade barcelonais a scandé le nom de son idole ces dernières semaines.
Mais l'opération est complexe pour un Barça sous tension budgétaire. Selon le quotidien Mundo Deportivo, le club est toujours dans l'attente de la validation par la ligue espagnole (LaLiga) de son «plan de viabilité», où sont inclus les prolongations de Gavi, Ronald Araujo, Marcos Alonso et Sergi Roberto, ainsi que le retour de Messi. Mais pour pouvoir inscrire ces joueurs sans dépasser le plafond salarial, le Barça doit encore réduire ses dépenses de 200 M d'EUR.
Une des premières décisions du club blaugrana pour tendre vers cet objectif a été d'annoncer la fermeture de sa chaîne de télévision BarçaTV le 30 juin. Selon le club, la chaîne accuse 13 M d'EUR de pertes par an, mais selon les employés, qui se retrouveront pour beaucoup sans emploi, ces pertes ne s'élèvent qu'à 6 M d'EUR.
Suffisant ? Le sulfureux patron de LaLiga Javier Tebas a fait part de ses doutes quant au retour de l'Argentin au Barça vendredi sur RMC Sports: «A ce jour, le retour de Messi au Barça me paraît compliqué. Le Barça, ce n'est pas comme le PSG, qui a un robinet à gazole et à billets pour offrir de si gros salaires.»
Le choix du portefeuille : Arabie saoudite
Réunifier Lionel Messi et Cristiano Ronaldo dans le Championnat saoudien et en faire une vitrine pour la promotion d'une candidature saoudienne à l'organisation d'une Coupe du monde dans les prochaines années: le défi est fou mais semble à la mesure de la puissance financière de l'Etat du Golfe.
Déjà sous contrat avec l'office du tourisme saoudien pour en faire la promotion sur ses réseaux sociaux - c'était l'objet du voyage inopiné de la famille Messi à Riyad -, la star argentine est aussi courtisée pour rejoindre le Championnat local et recréer la mythique rivalité avec «CR7», joueur d'Al-Nassr depuis le mercato hivernal.
Plusieurs médias ont évoqué ces derniers jours l'existence d'une offre mirobolante du club d'Al-Hilal, évaluée à 400 millions d'euros par an pour faire venir le septuple Ballon d'Or.
En février, un responsable proche du dossier avait affirmé à l'AFP, sous couvert d'anonymat, que l'Arabie cherchait en parallèle à nouer des partenariats avec Messi pour soutenir sa candidature à l'organisation d'une Coupe du monde. Une candidature commune avec l'Egypte et la Grèce pour le Mondial-2030 est évoquée depuis plusieurs mois, mais n'a pas été officialisée.
Après le pont d'or offert à Ronaldo, nul doute que l'Arabie saoudite peut s'aligner sur les demandes financières de Messi et battre de nouveaux records. Mais l'Argentin s'isolera-t-il dans ce championnat de seconde zone à un an de la Copa America 2024, qui pourrait être sa dernière épreuve internationale ?
Le choix du cadre de vie : Miami
Cette hypothèse revient moins fréquemment dans les rumeurs de transfert mais elle existe: un nouveau défi pour Messi à l'Inter Miami, en Floride, dans un championnat nord-américain qui a toujours lorgné les stars sud-américaines en fin de carrière, comme Kaka, Gonzalo Higuain ou actuellement Douglas Costa.
L'option présente l'avantage de rapprocher la famille d'Argentine, à Miami où les Messi disposent déjà d'un pied-à-terre.
L'ancien Parisien David Beckham est d'ailleurs l'un des copropriétaires de la franchise floridienne et l'Anglais a fait une apparition ces derniers jours au Camp des Loges, le centre d'entraînement du PSG, où il a pu poser avec «La Pulga» pour quelques photos.
«Je ne vais pas nier qu'il y a de la vérité dans les rumeurs d'un intérêt pour Lionel Messi», a reconnu l'entraîneur de l'Inter Miami Phil Neville auprès du Times fin février. «Pour la MLS, ce serait un apport décisif».