Recruter des superstars au prix fort ? «Pas malin», estime le nouvel homme fort de Manchester United. Le milliardaire Jim Ratcliffe préfère tenter de trouver le «futur Mbappé ou le futur Bellingham».
Pour relancer les Red Devils, actuellement sixièmes de Premier League et qui n'ont plus remporté le championnat depuis 2013, «la solution n'est pas de dépenser beaucoup d'argent pour quelques grands joueurs», a déclaré le patron du géant pétrochimique Ineos dans le podcast Cycling Club de Geraint Thomas.
Interrogé sur le cas du milieu offensif anglais Jude Bellingham, qui brille sous les couleurs du Real Madrid, Ratcliffe a écarté l'idée de le recruter: «C'est un bon joueur», mais «la première chose à faire est de mettre les bonnes personnes à la bonne place pour gérer et organiser le club», a estimé celui qui possède également l'OGC Nice et le FC Lausanne-Sport, ainsi que l'équipe cycliste Ineos-Grenadiers.
«Si vous regardez les dix dernières années, ils ont dépensé beaucoup d'argent pour quelques grands joueurs», a-t-il rappelé en évoquant Manchester United.
Invité à choisir entre le recrutement de Kylian Mbappé – qui a annoncé son départ du Paris Saint-Germain à la fin de la saison – à Manchester ou Tadej Pogacar dans son équipe cycliste, Jim Ratcliffe a enfoncé le clou: «Je préférerais signer le prochain Mbappé plutôt que de dépenser une fortune pour acheter le succès (...) Ce n'est pas très malin d'acheter Mbappé. Tout le monde peut s'en rendre compte. C'est un plus grand défi de trouver le futur Mbappé, le futur Bellingham ou le futur Roy Keane».
Ratcliffe a pris le contrôle des opérations de Manchester United après avoir acquis en février une participation de 25 % dans le club de Premier League pour un milliard de livres sterling (1,2 milliard de dollars). Le fondateur du groupe pétrochimique Ineos a ensuite investi 200 millions de dollars (environ 185 millions d'euros) supplémentaires pour augmenter son portefeuille d'actions, ce qui porte son engagement à «environ 27,7%» selon le club. L'accord passé avec la famille Glazer, actionnaire majoritaire, octroie le contrôle des affaires sportives à Ratcliffe.