Premier League Scott McTominay, le diable sort de sa boîte

AFP

7.10.2023

Tottenham, en infériorité numérique à Luton (1-0), a pris la tête de la Premier League avant l'affiche Manchester City-Arsenal dimanche, lors d'une 8e journée qui a vu l'entrant Scott McTominay sauver Manchester United d'un doublé in extremis contre Brentford (2-1).

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Tottenham sur un nuage

Les Spurs ont étiré l'invincibilité de leur nouvel entraîneur Ange Postecoglou avec une sixième victoire (et deux matches nuls) synonyme de première place avec 20 points, en attendant l'affiche entre City (2e, 18 pts) et Arsenal (3e, 17 pts), dimanche à Londres.

Les Londoniens viennent d'enchaîner un match nul chez le rival Arsenal après avoir été menés deux fois (2-2), puis une victoire obtenue dans le temps additionnel contre Liverpool (2-1) et enfin un succès à Luton, à dix contre onze pendant toute la seconde période.

Le milieu Yves Bissouma a été exclu juste avant la pause (45e+4) pour un deuxième avertissement lié à une simulation aux abords de la surface adverse.

Le capitaine Son Heung-min a été moins en vue, mais sa prédiction s'est réalisée à propos du buteur du jour, Micky van de Ven (52e). «C'est marrant parce que dans le car pour venir au stade, +Sonny+ m'a dit: +Tu vas marquer ton premier but aujourd'hui+», a raconté le jeune défenseur néerlandais sur TNT Sports.

McTominay, le diable sort de sa boîte

Si Tottenham a un Ange, Manchester United a un Diable redoutable en la personne de Scott McTominay, enfant du club qui a sauvé les Red Devils contre Brentford (2-1) avec un doublé dans le temps additionnel (90e+3 et 90e+7), juste après son entrée en jeu.

La victoire ne masque pas tous les errements mancuniens, mais elle évite une troisième défaite d'affilée à Old Trafford, après la rechute contre Crystal Palace et la désillusion contre Galatasaray mardi en Ligue des champions (défaites 1-0 puis 3-2).

Elle sauve aussi peut-être la peau de l'entraîneur Erik ten Hag, sous pression juste avant la trêve internationale, et dont l'équipe fait parfois peine à voir.

«Il faut que ce soit le tournant, la remise à zéro de notre approche, de nos attitudes, en tant qu'équipe et en tant qu'individus», a commenté le Néerlandais auprès de la BBC.

Toute la fébrilité de son équipe s'est étalée sur le but des «Bees». Casemiro, sans être mis sous pression, a raté sa passe et permis à Brentford de se ruer à l'attaque, une succession de rebonds défavorables a débouché sur un tir de Mathias Jensen qu'André Onana, d'une main droite pas assez ferme, a laissé filer (26e, 0-1).

Sterling tout feu, tout flamme

Le début de saison de Chelsea, également en dents de scie, a pris une teinte plus positive samedi avec une deuxième victoire d'affilée acquise, samedi, sur le terrain du promu Burnley (4-1).

Les locaux ont pourtant ouvert le score par Wilson Odobert (15e, 1-0), l'attaquant français de 18 ans dont c'était la première titularisation et le premier but en Premier League depuis son arrivée de Troyes.

Mais Raheem Sterling a renversé le match, deux jours après avoir été de nouveau snobé par le sélectionneur Gareth Southgate. L'ailier anglais a provoqué l'égalisation d'un centre dévié par la cuisse d'Ameen Al-Dakhil (42e, 1-1), puis en obtenant un penalty converti par Cole Palmer (50e, 2-1), avant de marquer lui-même (65e, 3-1) et d'initier l'action du 4-1, conclue par Nicolas Jackson (75e).

«On était déçu d'être mené mais cela montre qu'on n'abandonne pas. On construit des fondations et on fait des progrès semaine après semaine», a dit Sterling à la BBC. Les Blues, moqués pour ne pas avoir marqué en septembre en championnat, ont mis six buts en deux rencontres.

Dans les autres matches, Everton a obtenu sa deuxième victoire de la saison, contre l'avant-dernier Bournemouth (3-0). La lanterne rouge Sheffield a connu une nouvelle défaite (3-1) à Fulham, douzième.