La Juventus Turin, qui attend une sanction sportive définitive dans un dossier de transferts suspects, va être aussi jugée pour d'autres infractions comptables présumées, a annoncé vendredi la Fédération italienne de football.
Le club bianconero et plusieurs ex-dirigeants dont les anciens président Andrea Agnelli, vice-président Pavel Nedved et directeur sportif Fabio Paratici, ont été renvoyés devant le tribunal fédéral pour le paiement en différé par le club de certains salaires de joueurs, sans en avoir dûment référé aux instances, selon la Fédération.
Ces «manoeuvres» sur les salaires, visant à baisser artificiellement les pertes dans les bilans annuels pendant la pandémie de Covid-19, avaient été relevées par le parquet de Turin dans une enquête judiciaire visant la Juve. Le club est accusé d'avoir annoncé officiellement le non-paiement de plusieurs mois de salaires mais d'avoir en fait convenu avec ses joueurs, via des accords privés, d'en payer une grande partie sur un exercice comptable ultérieur.
Il est reproché aux dirigeants turinois d'avoir déposé auprès de la Ligue italienne les accords de non-paiement de quatre mensualités (mars à juin 2020) pour 21 joueurs et l'entraîneur, mais pas les accords privés convenus avec eux pour en régler trois sur quatre plus tard, détaille la Fédération dans son communiqué.
Des manoeuvres similaires auraient été réalisées lors de la saison suivante 2020/21.
«Accords confidentiels»
La Vieille dame est également accusée d'avoir conclu des «accords confidentiels» avec d'autres clubs (Sampdoria, Atalanta, Udinese, Bologne, Cagliari) lors de transferts, à l'insu des instances.
Face à toutes ces accusations, la Juve avait assuré en avril avoir «correctement appliqué les normes comptables internationales» et avoir «opéré dans le plein respect du principe de loyauté sportive».
Elle risque toutefois une nouvelle sanction, après celle qui pèse déjà au-dessus de sa tête dans le dossier des plus-values jugées artificielles lors de transferts. Dans ce dernier dossier, la cour d'appel de la Fédération va réexaminer lundi la pénalité infligée au club.
La Juve avait écopé en janvier d'un retrait de quinze points en championnat mais cette pénalité a été suspendue en avril. Elle devrait, selon des médias, être réévaluée à la baisse.