Les semaines se suivent et se ressemblent tristement pour l'équipe de France de ski. Le deuxième entraînement de la descente de Crans-Montana ce vendredi 21 février a en effet encore fait des dégâts dans les rangs tricolores.

Nouveau coup dur pour l'équipe de France de ski. Après Cyprien Sarrazin à Bormio, Blaise Giezendanner à Wengen ou encore Alexis Pinturault à Kitzbühel, c'est Nils Alphand (28 ans) qui a lourdement chuté lors du second entraînement de la descente de Crans-Montana vendredi. Parti avec le dossard no 25, le fils de Luc a été déséquilibré après une cinquantaine de secondes sur la Nationale.
Sur le circuit depuis plus de deux décennies, Adrien Théaux (40 ans) n'a certainement jamais perdu autant de coéquipiers au cours d'une même saison que cet hiver. Quelques minutes après la fin de ce deuxième entraînement, le vétéran français s'est exprimé au micro de blue Sport sur ce nouveau coup du sort. Interview.
Adrien Théaux, encore un coéquipier qui se blesse cette saison. Vous êtes décidément maudits...
«C'est vrai qu'avec les autres Français c'est un peu ce qu'on s'est dit dans l'aire d'arrivée. Le seul qui tombe des deux entraînements, c'est un des nôtres (ndlr : Arnaud Boisset a aussi chuté, mais sans gravité). Il est quand même parti en hélicoptère, donc ça ne s'annonce pas très bien pour lui. On n'est vraiment pas dans un bon enchaînement.»

Est-ce que quand vous êtes dans le portillon de départ, c'est quelque chose que vous avez dans un coin de la tête ?
«Non, pas plus que les autres en tout cas. Quand on est descendeur, ça fait partie du jeu. Il y a des moments où on y pense peut-être un petit peu, mais on sait gérer la chose. La faute fait partie du jeu. Le but c'est d'aller vite, on skie donc sur le fil et et parfois on dépasse la limite. On ne maîtrise pas tout, tout le temps, à 100%. Mais c'est ce qui fait aussi le charme du ski et de la descente.»
A quel point ces blessures en cascade impactent l'équipe ?
«Ça change déjà parce qu'à l'hôtel on est de moins en moins. On a quand même un gros groupe normalement. Et puis on est un groupe très soudé, on s'entend hyper bien, on déconne beaucoup ensemble. L'esprit de l'équipe de France c'est ça et on en a besoin. Et quand à chaque course on perd un mec, ça fait qu'aujourd'hui on n'est plus beaucoup, donc ça fait bizarre. Dans l'émulation aussi ça nous impacte, parce que chacun amène quelque chose par ses spécificités. Il y en a qui sont très bons sur la glisse, du coup on s'en sert, d'autres sont très bons techniquement, etc. Mais voilà, c'est comme ça.»
Certains skieurs ont critiqué la piste après le premier entraînement, quel est votre avis ?
«Moi, je ne l'ai pas critiquée. C'est comme ça, il faut un peu de tout en descente. Alors oui, ce n'est peut-être pas la piste la plus dure, mais tout dépend de la neige aussi. Si en course on nous met une neige hyper dure, la piste sera beaucoup plus difficile. Ça fait partie du jeu, il faut savoir s'adapter.»
Ce vendredi pour le deuxième entraînement, la foule était déjà nombreuse. L'ambiance promet d'être belle ce week-end...
«Tout ce monde, c'est chouette. Plein d'écoles (ndlr : 1'000 petits Valaisans étaient présents) étaient là. On sent que c'est une vallée qui aime le ski, c'est sympa. C'est toujours un plaisir. Ça va être une belle journée samedi.»