Wengen
En piste pour le triplé! Feuz sera l'homme à battre

ATS

17.1.2019

Grandissime favori de la descente de Wengen prévue samedi, Beat Feuz espère bien épingler le mythique Lauberhorn pour la troisième fois après ses succès en 2012 et 2018. Très à l'aise lors du premier entraînement, le Bernois sera l'homme à battre.

Beat Feuz espère bien épingler le mythique Lauberhorn pour la troisième fois de sa carrière.
Beat Feuz espère bien épingler le mythique Lauberhorn pour la troisième fois de sa carrière.
Keystone

Qui pourra bien battre Beat Feuz samedi? C'est la question sur toutes les lèvres dans l'Oberland bernois. Et après la démonstration de "Kugelblitz" sur le premier galop d'essai mercredi, 1''16 d'avance sur Mauro Caviezel, la question est de plus en plus légitime. Excellent sur presque toutes les étapes de la Coupe du monde descente, le skieur de Schangnau donne le sentiment d'être un ton au-dessus sur l'une des plus belles pistes du monde.

L'an dernier, seul Aksel Lund Svindal (2e à 0''18) avait pu se rapprocher de l'Emmentalois. Sur la plus longue piste de la saison, Beat Feuz laisse son talent s'exprimer. De Hundschopf à la Minschkante, du Kernen-S au Carrousel, le Bernois se mue en esthète. Lorsque les cuisses de certains concurrents "brûlent" aux alentours des deux minutes de course, lui possède encore le petit cran supplémentaire pour attaquer les derniers hectomètres avec la précision nécessaire.

Et en tant que numéro un de la discipline, Feuz dispose du premier choix de dossard. L'an dernier, il avait pris le 1 et tué tout suspense, ou presque. Au bénéfice d'une piste parfaite, il avait gentiment laissé le soleil de 13h freiner ses principaux adversaires. Cette année, il pourra décider s'il refait le même coup ou s'il retarde son départ selon la météo. Dans l'espoir de rejoindre Franz Klammer au palmarès de ceux qui ont dompté le Lauberhorn trois fois.

Mais avant de voir les rois de la vitesse dévaler les 4455 mètres du tracé samedi et les slalomeurs dimanche, la Coupe du monde propose vendredi l'un des deux combinés de la saison. Les conditions ont forcé les organisateurs à inverser le programme avec la manche de slalom en matinée et la descente raccourcie dès 14h. A l'aise à l'entraînement, Mauro Caviezel tentera de succéder à Victor Muffat-Jeandet et à Niels Hintermann, vainqueur surprise en 2017 avec un format de course identique.

Dimanche, le slalom promet une belle passe d'armes entre les cadors du virage court. Vainqueur l'an dernier, Marcel Hirscher ne s'est imposé qu'une fois dans l'Oberland, alors que Henrik Kristoffersen ou Felix Neureuther comptent par exemple deux victoires chacun. Galvanisé devant son public et à l'aise à Adelboden, Ramon Zenhäusern devrait aller chercher un bon résultat. Personne n'a oublié son 4e rang de l'an passé qui avait lancé sa fantastique année 2018.


Janka et Küng veulent sortir de la sinistrose

Carlo Janka et Patrick Küng sont tous deux d'anciens champions du monde et vainqueurs du Lauberhorn. A la recherche de leur meilleure forme cet hiver, les deux vétérans pourraient profiter de l'étape bernoise pour sortir de la sinistrose.

Une 11e place pour Janka, une 17e pour Küng, la saison 2018/19 des deux athlètes ne se passe pas franchement comme prévu. Alors que Beat Feuz se demande quel sera le numéro le plus intéressant pour gagner, ses deux collègues d'écurie espèrent juste obtenir un résultat satisfaisant en guise d'antidépresseur.

A Bormio, les deux hommes ont subi la piste. Küng a même terminé 42e à près de quatre secondes de Dominik Paris, alors qu'il était plutôt content du changement de matériel à l'intersaison.

Le Glaronais ne veut pourtant pas tout peindre en noir: "Lors de trois de mes quatre dernières courses, ça n'allait pas si mal. Mais à Lake Louise, Beaver Creek et Val Gardena, j'ai commis des fautes. Donc oui le bilan est mauvais, mais je peux sentir où j'ai perdu du temps." Pour obtenir un bon résultat à Wengen, où il s'est imposé en 2014, Küng sait qu'il ne doit pas forcer les choses.

Pour Carlo Janka, le "Lauberhorn ne tombe jamais mal". Le skieur grison sait aussi qu'une place loin des meilleurs serait vraiment un signal négatif. Sur ses onze succès en Coupe du monde, trois ont été réalisés à Wengen. Entre le combiné et la descente, l'athlète d'Obersaxen affiche huit podiums.

Un résultat favorable ce week-end serait important pour dire à son cerveau: "Hé, tu vois, ça fonctionne encore." "Si je réussis à faire ce pas en avant, tout se passera mieux dans le futur", se convainc le champion olympique de géant de 2010.

Toujours passionné, le skieur de 32 ans a toujours la neige qui coule dans ses veines. "Je suis motivé de me présenter au départ de chaque course et heureusement ce sera comme ça encore quelques années", prophétise-t-il. "Iceman" aimerait se rendre aux Mondiaux d'Are avec quelques ambitions. Il devrait être en lice sur le Super-G. "J'aimerais aussi participer à la descente, appuie-t-il. Surtout qu'en janvier il reste quelques belles courses pour décrocher une qualification."

Son de cloche identique chez Patrick Küng, qui sait que ce sera compliqué: "Quand tu te bats pour la 20e place, il n'y a pas de raison d'aller te mesurer aux meilleurs dans un grand événement. Je cherche à faire le mieux possible, mais je ne bénéficie pas d'une prime pour mon âge."

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