InterviewCologna: "Je peux m’imaginer participer aux JO de Pékin en 2022"
Barman Nicolas
23.3.2018
Présent à Bâle dans le cadre de la campagne « Hublot loves football », Dario Cologna, ambassadeur de la marque horlogère suisse, nous a livré ses impressions sur sa carrière hors-norme et un futur qui s’annonce radieux. De George Weah à Federer en passant par le fléau du dopage, voici l‘interview « Super Dario »
Dario Cologna, en marge du ski de fond et des sports d’hiver, est-ce que le football vous passionne ?
Oui, j’adore le football et depuis petit, je suis fan du Milan AC. Je vais à San Siro quelques fois par année. Autrement, je me suis déplacé à Bâle pour les matches de Champions League. C’est toujours super de voir une équipe suisse à ce niveau.
Une idole ? Oui, aujourd’hui il ne fait plus de sport et est président du Libéria: l’ancien attaquant milanais et Ballon d’or : George Weah !
Cette année, vous avez remporté l’or olympique, le Tour de Ski et le globe de cristal de distance. Quels sont vos prochains obectifs?
Tout d’abord, il y a les Mondiaux de Seefeld en 2019. J’ai maintenant 32 ans et c’est difficile de penser plus loin même si je peux m’imaginer participer aux JO de Pékin en 2022. Cette année,Pyeongchang était mon gros objectif et je l’ai atteint. Maintenant, j’ai besoin de temps mais ne vous faites pas de soucis, je serais sur les skis rapidement !
Des quatre médailles olympiques remportées à Vancouver, Sotchi et Pyeongchang, laquelle est la plus belle ?
Naturellement, la première a été très spéciale puis Sotchi a été extraordinaire car je suis revenu de blessure juste à temps pour ces JO. Un comeback avec une médaille d’or à la clé, c’était magnifique. En plus j’en remporte deux, c’était juste incroyable ! À Pyeongchang, j’ai remis les points sur les « i » et c’était une victoire très émotionnelle.
Roger Federer vous a félicité via Twitter après votre victoire sur 15 km. Cela fait toujours plaisir non ?
Il m’a même envoyé un message sur Whatsapp ! C’était génial. J’étais surpris et bien entendu fier que cette idole me félicite personnellement. Roger je l’ai rencontré quelques fois lors des Swiss Indoors à Bâle. Il est toujours au courant de tout, il sait exactement ce qu’il se passe dans tous les sports. C’est un passionné.
Le ski de fond est beaucoup moins médiatisé que le tennis. Cela vous dérange-t-il ?
Non, c’est normal. Le tennis est un sport plus populaire, comme le football. Lorsque les enfants commencent à faire du sport, ils se dirigent plus vers ces sports médiatisés et c’est très bien. Le ski de fond est plus petit, mais malgré ça, j’ai pu fêter de gros succès. En Suisse je suis très présent et cela me suffit.
Votre sport est rattrapé par des cas de dopage. Est-il difficile de voir le ski de fond faire la une des journaux à cause de ce fléau. Comment le ressentez-vous ?
Ce n’est naturellement pas beau de voir tout ça. L’affaire russe est un chapitre sombre mais il y a tellement d’autres sports touchés aussi. Ces gros titres négatifs ne sont pas bons pour le sport, il manque aussi beaucoup de détails dans chaque affaire. Les directives ne sont pas assez claires pour punir les tricheurs et surtout les instigateurs. Nous devons faire confiance au WADA (Welt-Anti-Doping-Agentur), ils font un grand travail.
Dario, il vous reste encore de belles années devant vous mais avez-vous déjà pensez à votre « après » carrière sportive ? De quoi sera-t-elle faite ?
Fonder une famille est sûrement un bel objectif et bien entendu j’aimerais rester connecté au monde du ski de fond mais pas spécialement comme entraîneur. Mais je n'en suis pas encore là, je me concentre sur ma carrière actuelle et je pense à mes 2, 3 ou 4 prochaines années. Tant que l’on est dans le milieu de la compétition, il est difficile de se projeter. Chaque chose en son temps !