Attendue par tout un peuple, Federica Brignone est passée à côté de ses Championnats du monde. L'Italienne ne s'est d'ailleurs pas cherché d'excuse à l'heure de dresser le bilan de son séjour à Cortina.
Lauréate du Gros Globe de cristal l'hiver dernier, Federica Brignone était attendue comme le Messie du côté de Cortina. En ne décrochant que deux Top 10 dans les Dolomites, l'Italienne est toutefois passée à côté de ses Championnats du monde.
Ce d'autant plus que la Valdôtaine a connu l'élimination tant en combiné qu'en géant, disciplines dans lesquelles elle était candidate aux médailles. Des échecs que la skieuse de 30 ans a du mal à digérer.
"Les Mondiaux ne sont pas allés, c'est évident. En ce moment, j'aimerais d'ailleurs tout effacer. C'est toutefois difficile à expliquer. Le ski est un sport très dur. Tu peux te préparer durant des années, faire de ton mieux et ne pas réussir à le montrer le moment venu", a regretté la Transalpine.
Cette dernière n'est toutefois pas la seule Italienne à être passée à côté de son rendez-vous à domicile. Ainsi, Marta Bassino - or en parallèle - et Luca De Aliprandini - argent en géant - sont les seuls à avoir répondu aux attentes des médias.
"On n'est peut-être pas fait pour ça"
"Chez nous, il y a beaucoup de pression mise par la presse. On l'a démontré plusieurs fois qu'on n'est pas les meilleurs lors des grands événements. On a de la peine à être au maximum sur les courses d'un jour, surtout les favoris. Dans l'histoire de l'Italie, ce sont toujours les outsiders qui ont réussi. On reste de bons skieurs, mais on n'est peut-être pas fait pour ça", a analysé, lucide, Federica Brignone.
La skieuse du Val d'Aoste a cependant reconnu que le huis clos imposé conjointement par les organisateurs et la Fédération internationale de ski (FIS) en raison de la pandémie de coronavirus avait permis aux Italiens d'être moins sollicités.
"Je n'ai pas ressenti trop de pression en l'absence du public, de l'ambiance habituelle et des soirées dédiées aux sponsors. J'étais bien plus tranquille. Je me sentais d'ailleurs libre d'attaquer à chaque départ. C'était globalement une bonne pression. Ça n'a simplement pas marché", a déploré la Transalpine.
Si elle ne devrait pas être en mesure de défendre ses titres du général et du géant, "Fede" aura encore plusieurs occasions ces prochaines semaines de claquer la première victoire de son hiver et ainsi sauver sa saison.