La Suisse est toujours en quête d'une première médaille dans les championnats du monde de biathlon, pourtant organisés depuis 1958. Benjamin Weger et ses équipiers auront douze opportunités de mettre fin à cette attente dès mercredi à Pokljuka.
Les chances de réussir un gros coup semblent plutôt minimes sur le papier. Le bilan helvétique est bien maigre cet hiver, avec un podium et deux autres places dans le top 10 en 30 courses. Et c'est le seul Benjamin Weger qui a signé ces trois performances.
Brillant la saison dernière avec trois podiums, le relais féminin est sorti des radars, à l'image de sa cheffe de file Lena Häcki. L'Obwaldienne, qui avait également décroché un podium en individuel durant l'exercice précédent, pointe à un obscur 40e rang au général.
Créer l'une ou l'autre surprise
Mais s'il y a bien un sport où tout est possible, c'est le biathlon, où nul n'est à l'abri d'une faute au moment de tirer son ultime cartouche. Les pronostics y sont bien souvent déjoués, et le public suisse avait d'ailleurs pu s'en réjouir lors des JO 2014 avec l'histoire médaille d'argent glanée par Selina Gasparin.
«Nous voulons figurer à chaque course dans le top 10. Et nous sommes disposés à créer l'une ou l'autre surprise», lâche le patron du biathlon chez Swiss-Ski, Markus Segessenmann. «Notre équipe espère conquérir enfin une médaille, et peu importe qui la lui apportera. Ca serait le moment!», glisse pour sa part Selina Gasparin.
La Norvège, nation no 1
La Suisse abattra sa première carte mercredi à l'occasion du relais mixte dans lequel Benjamin Weger, le Genevois Jeremy Finello, Selina Gasparin et Lena Häcki seront alignés. La Norvège fera figure de grande favorite, mais la France, l'Allemagne, la Suède ou la Russie espèrent bien déjouer les pronostics.
La délégation norvégienne espère d'ailleurs réussir une razzia dans des joutes qu'elle aborde en pleine confiance. Chez les messieurs, Johannes Thingnes Bö mène ainsi le bal en Coupe du monde devant trois de ses compatriotes. Et chez les dames, c'est le duo Marte Olsbu Röiseland/Tiril Eckhoff qui impose jusqu'ici sa loi.
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