Crans-Montana
Federica Brignone: "Les conditions aux Mondiaux m'ont saoulé"

Chris Geiger, à Crans-Montana.

22.2.2019

Un nouveau chapitre de l'histoire d'amour entre Federica Brignone et Crans-Montana va-t-il s'écrire ce week-end? L'Italienne compte deux succès et une 2e place en combiné sur le Mont-Lachaux. L'endroit semble donc idéal pour la skieuse de La Salle pour se relancer après des Mondiaux décevants.

Federica Brignone adore Crans-Montana. L'Italienne a remporté deux combinés (2017 et 2018) et terminé 2e du second combiné en 2017.
Federica Brignone adore Crans-Montana. L'Italienne a remporté deux combinés (2017 et 2018) et terminé 2e du second combiné en 2017.
Keystone

Federica Brignone, après un premier entraînement compliqué jeudi (42e), vous sembliez plus à l'aise ce vendredi (16e). Partagez-vous ce point de vue?
"Oui, totalement. Hier, je me suis complètement arrêtée sur la piste: j'ai perdu plus de trois secondes dans ce passage. Le reste était pas mal du tout. Ca allait mieux aujourd'hui, même si j'ai mal skié la fin du parcours. Je vais encore analyser mes manches afin de réussir de bonnes courses."

Ce qui est souvent le cas ici à Crans-Montana. Comment pouvez-vous l'expliquer?
"J'adore cette piste, c'est l'une de mes étapes préférées en Coupe du monde. Le combiné me convenait généralement bien ici car c'était une manche de Super-G. Je suis meilleure dans cette discipline qu'en descente. J'aurai une nouvelle occasion de briller ce week-end, surtout avec ce slalom très raide. J'apprécie skier sur de la neige de printemps et l'atmosphère est bonne. Du coup, ce sont des conditions parfaites pour moi."

D'ailleurs, quelle est votre forme actuelle?
"Je ne suis pas quelqu'un qui se fatigue beaucoup. L'idée qu'il ne reste plus qu'un mois de course me fait mal. J'aimerais que ça continue plus longtemps car j'ai envie de réussir de bonnes courses. Je ne suis pas trop satisfaite de mon hiver pour le moment, malgré mes deux podiums du début de saison (ndlr: en géant à Soelden et à Killington). La fatigue? Ca dépend des journées, mais je suis généralement toujours en forme, surtout vers la fin de la saison. C'est vrai qu'après les Mondiaux, beaucoup d'athlètes se laissent un peu aller s'ils ont atteint leurs objectifs ou d'autres lâchent mentalement car ils n'ont justement pas réussi à les atteindre. De mon côté, je suis encore très motivée."

Vous parliez des Championnats du monde, quel bilan dressez-vous de vos joutes suédoises?
"Je suis vraiment déçue de mes Mondiaux. Je suis persuadée que j'aurais pu obtenir plus (ndlr: 10e du Super-G, 6e du combiné, 5e de la descente et 5e du géant). Je n'ai vraiment pas eu de chance avec la luminosité, surtout en Super-G, où je ne suis qu'à cinq dixièmes de la victoire. Après la chute de Lindsey Vonn, les conditions ont changé et il faisait nuit. Skier à 100 km/h dans l'obscurité n'est pas quelque chose de facile. C'était aussi le cas en géant: il n'y avait pas de lumière, ce qui m'a fait perdre entre cinq dixièmes et une seconde. Les conditions n'étaient pas les mêmes pour tout le monde, ce qui m'a saoûlé car j'étais bien... Aux Mondiaux, seules les médailles comptent... Par contre, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même pour le combiné. J'ai mal skié lors de la manche de slalom car la piste était trop plate pour moi. C'est d'ailleurs pour cela que j'aime Crans-Montana."

La FIS a confirmé le combiné jusqu'aux Championnats du monde de Cortina, en 2021. Vous aurez donc l'occasion de prendre votre revanche...
"Oui, le combiné est quelque chose d'amusant. J'aime bien cette discipline, car il faut être performant en vitesse et en slalom durant la même journée, ce qui n'est pas évident. C'est vraiment un challenge de changer de skis, d'attaquer en slalom pour les descendeurs ou d'aller vite et de prendre les sauts en descente pour les slalomeurs. Par contre, je pense que lorsqu'il y a une manche de Super-G en combiné, les slalomeurs sont désavantagés car il n'y a pas d'entraînement comme en descente. En revanche, il y a plus de monde qui y participe. Cela pourrait donc être une solution pour la FIS si cette dernière entend conserver cette discipline."

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