Les finales de Soldeu débutent mercredi en Andorre par les deux descentes. Et chez les hommes, le leader de la discipline Beat Feuz entend bien conserver son globe face à Dominik Paris.
Huitante points d'avance et plus qu'une course à disputer. Beat Feuz devrait, sauf cataclysme, défendre avec brio son globe de descente. Contrairement à l'année précédente où il avait enlevé trois courses (Beaver Creek, Wengen et Garmisch), le Bernois s'est contenté d'un unique succès à Beaver Creek cette saison. Mais la force du skieur de Schangnau c'est sa régularité. Hormis une sixième place lors de la première descente de l'année à Lake Louise, Beat Feuz a fait de la régularité sa marque de fabrique. Car après le «couac» dans l'Alberta, le champion du monde 2017 a enchaîné six podiums. Mais sur les trois dernières épreuves, le Bernois a été battu de peu à chaque fois, par Kriechmayr à Wengen et par Paris à Kitzbühel et Kvitfjell.
Douzième du premier galop d'essai, Feuz a comme d'habitude ménagé ses effets. Paris a fait de même en se classant trois rangs derrière. Mais une chose est certaine, les deux hommes seront aux avant-postes mercredi. Au pire, l'Italien pourrait se consoler avec le globe du Super-G. Une discipline qu'il domine avec 44 points de bonus sur Kriechmayr.
Le slalom de dimanche sera lui l'occasion pour Ramon Zenhäusern et Daniel Yule de conserver leurs places de dauphins de Marcel Hirscher, qui recevra dimanche son huitième gros globe consécutif. Superbe vainqueur du slalom de Kranjska Gora, la première victoire de sa carrière dans un slalom traditionnel, le géant de Bürchen tient une forme olympique. Troisième de la discipline avec 471 points, à égalité avec Henrik Kristoffersen, le Haut-Valaisan doit encore se méfier des Français Noël (5e, 451 points) et Pinturault (6e, 421). Juste devant le vice-champion olympique, on retrouve Daniel Yule. Lauréat à Madonna, le skieur du Val Ferret fait preuve d'une magnifique régularité. Mais avec ses 491 points, le Valaisan ne peut en aucun cas se reposer sur ses lauriers.
A qui le titre du Super-G chez les dames?
Peu de suspense chez les femmes en raison de la boulimie de Mikaela Shiffrin. Sacrée au général et en slalom, quasi sacrée en géant (elle possède 97 points de bonus sur Vlhova), l'Américaine tentera de s'assurer le globe du Super-G. Avec ses 300 points, elle dispose de 32 points d'avance sur Tina Weirather. Quant à la descente, Nicole Schmidhofer compte 90 points de mieux que sa compatriote Ramona Siebenhofer. Là aussi, à moins d'un tremblement de terre, Schmidhofer aura un trophée à placer sur une étagère.
Dans le camp suisse, ces finales n'auront que très peu d'enjeux. Wendy Holdener est assurée de sa troisième place au classement du slalom et elle tentera de battre Shiffrin samedi après la belle impression (2e) laissée à Spindleruv Mlyn. En descente, Corinne Suter voudra maintenir sa place dans le top 7 de la discipline afin de toujours bénéficier d'un bon dossard la saison prochaine. Reste Lara Gut-Behrami qui bouclera une saison bien décevante pour ses standards. La Tessinoise, 5e en Super-G, cherchera sa première victoire de la saison et la première pour l'équipe féminine cette année. S'il y avait du mieux à Crans-Montana, on sent bien que la skieuse de Comano n'est pas encore totalement à l'aise et bien centrée sur ses skis. Mais pour revenir au sommet, Lara Gut-Behrami sait que les mois les plus importants seront ceux qui viennent. A elle de profiter de faire des manches de géant pour réduire ces fameux drifts qui parasitent son ski. Viendra ensuite l'entraînement d'été, indispensable pour pouvoir attaquer d'emblée la saison à Sölden avec un ski à la hauteur de ses ambitions.
