Après les dames, au tour des messieurs de lancer les Championnats du monde d'Are avec le Super-G mercredi. Avec cinq vainqueurs différents lors des cinq courses de la saison, les favoris sont plutôt nombreux, mais il faudra faire fi des problèmes d'intendance.
=> Le Super-G est à suivre en Live-TV dès 12h00 via Swisscom-TV-Air
=> Ou directement sur notre Live-Ticker
Attendre le départ du Super-G des Championnats du monde et ne pas être certain d'avoir ses skis ni ses chaussures. C'est la situation embarrassante qui nourrit une petite polémique alors que les Mondiaux viennent d'être lancés. Vols annulés, athlètes bloqués dans les aéroports, le petit chaos qui a eu lieu à Stockholm n'a pas facilité la préparation mentale des acteurs de ces Mondiaux.
Ces retards multiples et les problèmes d'acheminement du matériel à quelques encablures d'Östersund ont contraint la FIS à annuler l'entraînement de descente prévu mardi. Cela signifie que les meilleurs supergéantistes du monde n'auront pas eu d'autre contact avec la piste qu'une session de ski libre mardi après-midi.
Beat Feuz en famille
Alors que Mauro Caviezel, Thomas Tumler et Marco Odermatt ont rejoint la Suède à la der, Beat Feuz a pu «passer entre les gouttes» via Innsbruck pour arriver lundi matin à 3h. «Ce n'était clairement pas idéal, explique le Bernois qui a voyagé avec sa compagne et sa petite Clea. Nous avons dû faire quinze heures de voyage. Ce n'est pas optimal, mais c'est nettement mieux que d'autres.»
Même s'il lui manquait encore quelques affaires lundi soir, le champion du monde de descente affichait une mine détendue lors de la conférence de presse. «Je suis en forme, même en Super-G, prévient-il. C'est juste que les résultats n'ont pas été au rendez-vous. Je dois aussi dire que les conditions n'étaient pas toujours avantageuses pour moi.»
A Are, sur une neige que tous les spécialistes disent agressive et donc très réactive sous les skis, Feuz devrait se sentir à l'aise.
Dans ces conditions, le nom d'Aksel Lund Svindal refait très vite surface au premier plan. Absent à Garmisch afin de se préparer au mieux pour ces joutes suédoises, le colosse de Kjeller a pu s'entraîner quelques jours durant sur cette neige extrêmement froide qu'il adore.
Presque imbattable à quelques kilomètres de sa Norvège natale, Svindal fait clairement figure d'épouvantail si son corps ne lui joue pas un sale tour. Dans la catégorie des éclopés, on retrouve également Kjetil Jansrud. Victime de deux fractures à la main voici deux semaines à Kitzbühel, le Norvégien veut tenter sa chance, même s'il reconnaît qu'il devrait attendre six semaines pour une guérison totale.
Cinq courses, cinq vainqueurs différents
Parmi les autres favoris, on peut bien citer une douzaine de noms, tant la concurrence est dense dans la discipline avec cinq vainqueurs différents cette saison (Paris, Svindal, Jansrud, Franx et Ferstl). Le dossard rouge, Vincent Kriechmayr, ne compte par exemple aucun succès en Super-G cet hiver. Même chose pour son dauphin Matthias Mayer. Et sur une course d'un jour, ce n'est pas la régularité qui se voit récompensée.
La carte Caviezel
Dans le camp suisse hormis Beat Feuz, la meilleure carte se nomme Mauro Caviezel. Impressionnant en début de saison lors de la tournée américaine avec trois podiums, dont deux deuxième places à Beaver Creek, le Grison pourrait jouer les trouble-fête si les planètes s'alignent. Pour Thomas Tumler et Marco Odermatt, ce sera la forme du jour qui dictera la tenue en course. Les mésaventures des skieurs helvétiques pourraient avoir un effet bénéfique: celui de ne pas avoir le temps de se poser trop de questions.
