Gros malaise lors de la descente de Coupe du monde dames à Crans-Montana. Sur la course des cinq premières Suissesses, seule Corinne Suter a pu bénéficier d'un chrono exact.
Lara Gut-Behrami 4e de la descente à six centièmes du podium? Eh bien non, Lara Gut-Behrami se classe finalement 3e avec six centièmes d'avance sur Nicole Schmidhofer. Responsable de cette gabegie? Swiss Timing, qui n'a non seulement pas été en mesure de donner le bon temps de la Tessinoise, mais également de la 2e Joana Hählen, rectifié de treize centièmes, de Jasmine Flury, 9e puis 7e, et enfin de Priska Nufer, 12e au lieu de 13e.
Cette incroyable collection de couacs a eu pour effet de provoquer l'ire des spectateurs, incapables de savoir avec exactitude la place de leurs skieuses favorites. Lara Gut-Behrami, alors encore 4e à l'heure de l'interview, n'était pas franchement ravie de la tournure des événements: «C'est la première fois que cela m'arrive et j'espère bien que ce sera la dernière.»
Partie au contrôle anti-dopage, la Tessinoise n'a donc pas pu fêter correctement son premier podium dans la discipline depuis plus de deux ans. Elle n'était en effet plus montée sur la boîte depuis le 28 janvier 2017 et un succès à Cortina.
Le boss des épreuves valaisannes, Marius Robyr a voulu retenir le positif et les 13'000 spectateurs présents autour de la piste. L'ancien militaire a bien précisé que ce n'était pas une faillite des organisateurs. «En tant qu'organisateur, c'est très difficile parce qu'on ne peut rien faire», a expliqué Marius Robyr.
Un communiqué officiel a été demandé à Swiss Timing sur cette débâcle. L'entreprise a dit qu'il fallait encore attendre. Et quand les officiels de la FIS ont affirmé que les résultats pour les cinq premières étaient corrects, le responsable de l'équipe d'Autriche a tenu à remettre en cause la méthode utilisée et déposé un protêt. Ou quand des professionnels font dans l'amateurisme...