Les organisateurs des courses d'Adelboden sont sur le pied de guerre. Les températures élevées et le manque de neige les préoccupent, mais ils font tout pour assurer les épreuves du week-end.
La pluie et un mercure qui reste largement supérieur à 0 degré depuis des semaines ont fait souffrir les pistes à Adelboden, tout comme à Wengen où les messieurs doivent courir dans une semaine. Heureusement, les nuits très froides de la mi-décembre ont permis de produire assez de neige artificielle au Chuenisbärgli tout comme au Lauberhorn, de sorte que les compétitions devraient pouvoir s'y tenir, tant bien que mal.
Géant à guichets fermés
A Adelboden, la piste n'est certes pas parfaite, la couche de neige étant faible. Mais il est possible de skier dessus. Les fans semblent en tout cas optimistes: tous les billets ont été vendus pour le géant de samedi, dont la 1re manche débutera à 10h30.
L'an passé, Marco Odermatt (25 ans) avait triomphé avec presque une demi-seconde d'avance. Depuis octobre 2021, le Nidwaldien a terminé tous les géants de Coupe du monde sur le podium. Cette saison, il compte trois victoires (Sölden, Val d'Isère, Alta Badia II) et une troisième place (Alta Badia I) et fait évidemment figure de grand favori.
Après sa victoire de 2021, Odermatt avait avoué avoir mal dormi la veille de la course en raison de la pression. Mais douze mois plus tard, le vainqueur de la Coupe du monde se dit plus détendu. «J'ai déjà obtenu ce succès si important pour moi ici au Chuenisbärgli, je suis champion olympique et tenant du Grand Globe», a-t-il déclaré jeudi.
Conscient des attentes
Mais samedi, tout sera comme avant, et la tension reviendra. Odermatt est bien conscient des attentes du public. «Finir sur le podium est quasi obligatoire», avoue-t-il, lui qui est déjà monté à dix reprises sur la boîte. Cinq de six victoires suisses de l'hiver ont été pour lui.
Les données sont un peu différentes en ce qui concerne le slalom dominical. Les deux derniers ont été gagnés par un Autrichien, à savoir Marco Schwarz en 2021 et Johannes Strolz l'an passé. Les Norvégiens brillent cet hiver avec déjà deux victoires pour Lucas Braathen (Val d'Isère) et Henrik Kristoffersen (Garmisch). Ce dernier s'est déjà imposé deux fois entre les piquets courts à Adelboden, en 2016 et 2017.
Un mot à dire
Les Suisses auront sans doute aussi leur mot à dire. Daniel Yule est un ancien vainqueur dans la station bernoise (2020) et il a réussi un bon début de saison: 7e à Val d'Isère, 1er à Madonna et 4e à Garmisch.
Loïc Meillard est aussi déjà monté sur le podium, avec un 3e rang à Val d'Isère. Après une saison très mitigée, Ramon Zenhäusern semble en progression. A Adelboden, il a fini deux fois 4e (2020, 2022) et une fois 5e (2019) ces quatre dernières années.