Marco Odermatt a repris la main en géant. Le patron du ski masculin a cueilli son 27e succès en Coupe du monde dans la spécialité dimanche en s'adjugeant le géant d'ouverture de la saison à Sölden.
Avec 27 géants remportés sur le front de la Coupe du monde, Marco Odermatt n'est plus qu'à quatre longueurs du no 2 de l'histoire dans la discipline, Marcel Hirscher, certes loin du record d'Ingemar Stenmark (46 géants gagnés). Il en est d'ailleurs à 46 succès au total, soit autant que l'Austro-Luxembourgeois Marco Girardelli.
Privé de victoire dans les cinq derniers géants (quatre en Coupe du monde, ainsi que celui des Mondiaux 2025), le Nidwaldien a triomphé pour la troisième fois sur le glacier du Rettenbach après 2021 et 2022. Il savoure ainsi sa revanche, lui qui avait été éliminé d'entrée l'an dernier à Sölden.
«On ne sait jamais vraiment où on en est»
«C'était un peu plus difficile pour moi en géant en fin de saison dernière. Je me suis donc concentré sur cette discipline à l'entraînement, et cela en valait la peine», a souligné un Marco Odermatt forcément souriant au micro de la FIS.
Malgré son palmarès, il y a toujours une part d'inconnu en début de saison. «On en fait beaucoup durant l'été, mais on ne sait jamais vraiment où on en est avant la première course. C'est très bon de pouvoir prendre confiance dès l'entame de la saison. C'est un départ parfait dans cette nouvelle saison», a-t-il ajouté.
«Les bonnes sensations vont aussi me servir en vitesse», a encore expliqué le Nidwaldien de 28 ans, qui va désormais pouvoir préparer sereinement les épreuves de Beaver Creek où deux descentes, un super-G et un géant sont prévus du 4 au 7 décembre.
Maîtrise
Le champion olympique 2022 et champion du monde 2023 de la spécialité, dont la marge sur son dauphin provisoire Marco Schwarz était d'un centième après la manche initiale, s'est imposé avec une marge de 0''24 sur l'Autrichien (2e). La troisième marche du podium est occupée par le Norvégien Atle Lie McGrath, à 0''27.
«Odi» a maîtrisé son sujet dans une deuxième manche où il s'agissait surtout de conserver sa vitesse, après que des chutes de neige abondantes ont empêché une préparation optimale de la piste et ont provoqué un report d'une heure du départ. De nombreux concurrents ont perdu du temps sur le «plat» final, mais pas lui.
Meillard et Tumler loin du compte
Les autres Suisses ont manqué leur affaire. Loïc Meillard, trop «timide» sur le premier tracé (9e à 0''96), n'a pas réussi à rectifier le tir l'après-midi. Le skieur d'Hérémence, no 2 dans la discipline la saison passée, doit se contenter d'un 14e rang. Il n'a jamais fait mieux que 5e sur cette piste (en 2020).
Quatrième de la première manche, Thomas Tumler a quant à lui payé cash une grosse faute commise sur le second tracé, perdant alors toute sa vitesse. Le Grison, vice-champion du monde de la discipline en février dernier, a reculé en 16e position.
Quatrième et dernier Suisse présent en finale, Luca Aerni a quant à lui pris la 30e place de ce géant, après une deuxième manche totalement ratée (2''30 concédées, alors qu'il fut le septième à s'élancer). Le Valaisan, déjà en difficulté le matin (24e), a terminé au final à 4''55 du vainqueur du jour...