Elena Curtoni Elena Curtoni : "J'adore cette station de Crans-Montana"

Chris Geiger, à Crans-Montana

23.1.2021

Elena Curtoni a créé la surprise samedi lors de la deuxième descente de Crans-Montana en décrochant une magnifique troisième place. Un résultat qui confirme l'histoire d'amour entre l'Italienne et la station valaisanne. Interview.

Les Italiennes Sofia Goggia et Elena Curtoni ont brillé à Crans-Montana.
Les Italiennes Sofia Goggia et Elena Curtoni ont brillé à Crans-Montana.
Keystone

Elena Curtoni, quel sentiment vous habite après ce superbe podium ?

"C'est une libération ! Ça fait depuis le début de saison que je skie bien, que je suis autant vite que les meilleures sur certaines portions, mais que je fais des fautes. Aujourd'hui (ndlr : samedi), j'ai seulement pensé à attaquer du départ à l'arrivée, même si je faisais des petites fautes. On peut dire que j'ai réussi mon boulot."

Vous montez pour la cinquième fois de votre carrière sur la boîte. Est-ce encore plus beau sur une piste aussi exigeante ?

"Oui, il y a un peu de tout sur cette piste. Il y a le plat au milieu, mais il y a aussi des passages techniques que j'adore. J'adore cette piste et cette station de Crans-Montana. J'ai d'ailleurs gagné ici la médaille d'or en Super-G lors des Mondiaux juniors en 2011. J'ai aussi fait mon premier Super-G en Coupe du monde ici et signé un podium dans cette même discipline en 2017. Il s'agit donc vraiment d'une piste que j'ai dans le cœur."



L'Italie place trois skieuses dans les quatre premières. Comment expliquez-vous ce magnifique tir groupé ?

"On a une équipe très forte. Ces dernières années, on est toujours devant. On se pousse aussi mutuellement. Et, surtout, il y a Marta Bassino, Sofia Goggia et Federica Birgnone qui sont au sommet et qui tirent toutes les autres vers le haut."

Avant les courses du week-end, un duel italo-suisse était annoncé. Vous êtes en train de le remporter facilement...

"Oui, et c'est très bien (rires) ! On est les invitées en Suisse et on gagne cette compétition, c'est super. Les Italiennes toujours aux avant-postes à Crans-Montana ? On aime bien les pistes techniques, c'est d'ailleurs notre force. On essaie simplement de faire ce qu'on est capable de faire." 



Quelles sont vos ambitions pour le Super-G dominical ?

"J'ai toujours les mêmes ambitions : je pars pour la victoire à chaque course. Ces dernières courses en Super-G, ce n'était vraiment pas facile parce que j'étais dixième au classement de la spécialité. Avec la règle du tirage au sort, je partais ainsi à chaque fois avec le dossard un, ce qui n'est pas simple. Il y a certes des pistes sur lesquelles ça marche bien, mais sur certains tracés comme le dernier à Sankt Anton, qui est très difficile, le dossard un est clairement un désavantage. Je serai toutefois neuvième dimanche, donc ce sera mieux."

Plus globalement, vous vous offrez ce podium à quelques semaines des Championnats du monde de Cortina. De bon augure ?

"C'est clair que c'est un bon timing pour moi. J'arrive en forme et je fais ce podium. C'est vraiment bon pour la confiance."



Vous allez disputer les Mondiaux à domicile sans public. Une déception ?

"Ce seront mes premiers Championnats du monde en Italie et même ma famille ne pourra pas venir. C'est vraiment dommage. J'adore Cortina et le boulot que les organisateurs sont en train d'effectuer. C'est d'ailleurs très difficile pour eux de ne pas pouvoir accueillir de public. Globalement, on a de la chance de pouvoir courir et on s'en réjouit. Ce sera très spécial, mais très cool quand même."

L'Italie a beaucoup souffert avec la pandémie de coronavirus. Ces joutes mondiales peuvent-elles aider le pays à retrouver le sourire ?

"Oui, c'était un moment difficile pour l'Italie. Mais on est forts et on se relève toujours. On espère donc qu'avec les courses et de bons résultats, on pourra donner le sourire à tous les Italiens qui regarderont les courses à la télévision."

Retour à la page d'accueilRetour au sport