Cyprien Sarrazin«J’ai toujours eu le syndrome de l'imposteur»
AFP
19.1.2024
Révélation de l'hiver après ses deux victoires en descente et en super-G, le skieur français Cyprien Sarrazin a expliqué qu'il avait eu un «déclic dans la tête» qui lui a permis d'enfin «s'autoriser à gagner».
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19.01.2024, 06:00
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Sarrazin, ancien géantiste reconverti à la vitesse il y a à peine plus d'une saison, vit un hiver fou en alternant premières et deuxièmes places sur les quatre dernières courses qu'il a terminées depuis fin décembre. Un nouveau statut que le skieur du Dévoluy de 29 ans assure «vivre bien et sereinement».
«Je me suis prouvé et j'ai prouvé à tout le monde que je pouvais être à cette place là, c'est juste du kiff», a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse mercredi soir à Kitzbühel (Autriche).
Pour franchir cet immense cap et rivaliser avec les meilleurs skieurs du monde, Sarrazin a «juste bossé dans la tête». «Je ne voulais plus galérer autant», raconte celui qui a enchaîné problèmes personnels et blessure la saison dernière.
Il décide alors de se faire accompagner d'un psychologue: «Quand j'ai commencé à être bien dans ma vie, je n'avais plus besoin de travailler sur les skis.»
Egalement accompagné d'une préparatrice mentale, il a expliqué que c'est elle qui, avant sa victoire à Bormio fin décembre, lui a dit qu'il «avait le droit d'être à (sa) place et d'aller gagner».
«Je ne m'étais jamais autorisé à gagner, j'ai toujours eu le syndrome de l'imposteur et là elle me dit ça et trois jours après, bim, le déclic a eu lieu dans la tête.»
Après «la dinguerie» des dernières semaines, Sarrazin enchaîne vendredi sur la Streif, la piste culte de Kitzbühel où il avait chuté l'année dernière. Il sait qu'il devra oublier ses trois podiums en trois jours de Wengen la semaine dernière. «Mentalement je dois digérer les podiums car quand on arrive sur la Streif, il faut être présent», souligne-t-il.