Alexis Monney «J’avais des bombes aux pieds, c'est un truc de fou !»

par Jean-Frédéric Debétaz, à Saalbach

9.2.2025 - 15:00

C'est «incroyable», a lâché le nouveau champion du monde de descente Franjo von Allmen, presque incrédule après son sacre dimanche aux Mondiaux de ski alpin à Saalbach.

Franjo von Allmen s'offre le titre mondial en descente ! Alexis Monney 3e

Franjo von Allmen s'offre le titre mondial en descente ! Alexis Monney 3e

Incroyable Franjo von Allmen ! A seulement 23 ans, le Bernois a été titré champion du monde de descente devant Vincent Kriechmayr (2e) et Alexis Monney (3e).

09.02.2025

Keystone-SDA, par Jean-Frédéric Debétaz, à Saalbach

Auteur d'une course extrêmement solide, Franjo von Allmen a confirmé tout son potentiel. Interrogé sur sa course et sur le fait qu'il avait réussi ou non la manche parfaite, le Bernois a eu la lucidité et l'honnêteté de se montrer plus réservé : «Parfait... c'est un bien grand mot. Ce ne fut pas parfait, mais j'ai pu skier à la limite et tout a bien fonctionné finalement.»

Ce qui ne souffre en revanche aucune discussion, c'est bien sa progression météorique. Car le skieur du Simmental n'est en Coupe du monde que depuis treize mois ! Hormis une première expérience à Aspen en mars 2023, ce n'est qu'en décembre de cette même année que le Bernois a pu vraiment poser ses valises avec les grands.

Franjo von Allmen devient ainsi le treizième skieur helvétique titré en descente après Walter Prager, David Zogg, Rudolf Rominger, Bernhard Russi, Pirmin Zurbriggen, Peter Müller, Franz Heinzer, Urs Lehmann, Bruno Kernen, Patrik Küng, Beat Feuz et Marco Odermatt.

Monney : «Au même niveau que Kitzbühel»

Médaillé de bronze, Alexis Monney affichait lui aussi un large sourire. «C'est une journée assez folle, a raconté le Fribourgeois. Je me suis fait plaisir sur les skis, j'avais des bombes aux pieds, c'est un truc de fou. Quand j'ai franchi la ligne, je ne pensais pas être devant parce que j'avais fait une faute avant la traverse. Alors de voir une seconde d'avance, ça faisait pas mal d'émotions.»

A la question de savoir si cette médaille représentait le sommet de sa carrière, le skieur des Paccots a hésité: «C'est presque au même niveau que Kitzbühel. Ce n'était pas si facile parce qu'on était assez attendu cette semaine. On a tous fait un super travail au sein de l'équipe. On sera cinq en Super-G et cinq en descente à Crans dans deux ans donc ça sera une super fête.»

Alors que la neige a changé par rapport aux entraînements, qu'il a fait plus chaud, le Fribourgeois de 25 ans a su s'adapter pour terminer sur la boîte avec son compagnon de chambre Franjo von Allmen, champion du monde.

«C'est la première fois qu'on partage la chambre avec Franjo, alors ça marche plutôt bien, conclut-il. C'est un super gars avec qui on peut toujours rigoler. Après le Super-G, on était les deux un peu déçus de ce qu'on avait fait. Alors on s'est dit qu'on devait mettre les gaz dimanche pour voir ce que ça donne et ça a plutôt bien fonctionné.»

Odermatt : «La déception est là»

Quant à Marco Odermatt, sa réaction au moment de couper la ligne valait toutes les explications. Le tenant du titre, 5e à 0''66, s'est frappé le casque, comme pour s'invectiver. «Au départ, je savais que je devais prendre des risques parce que Franjo, Vincent et Alexis avaient fait des super chronos», a-t-il lâché.

«J'ai pris des risques, mais j'ai fait deux ou trois fautes, notamment après le dévers où il est essentiel de garder le tempo pour la deuxième partie de course. La déception est là, mais avec deux Suisses sur le podium et ma médaille (d'or) en Super-G, ça va», a-t-il poursuivi.

Nos cracks du ski suisse !

Nos cracks du ski suisse !

Cette saison, la Suisse a été gâtée par de belles surprises sur le cirque blanc ! C’est l’occasion parfaite de revenir sur les performances exceptionnelles de nos jeunes talents helvétiques qui ont brillé cet hiver.

23.01.2025