Cortina Justin Murisier lésé lors d'un parallèle polémique

Chris Geiger, à Cortina

16.2.2021

Le premier parallèle de l'histoire des Championnats du monde fait déjà beaucoup parler, notamment en raison de son mode qualificatif. A l'image de Justin Murisier, plusieurs athlètes ont été lesés.

Justin Murisier avait de quoi être déçu mardi à l'issue des qualifications du parallèle.
Justin Murisier avait de quoi être déçu mardi à l'issue des qualifications du parallèle.
Keystone

En modifiant - encore - la formule du parallèle à l'occasion de la première édition de l'épreuve aux Championnats du monde, la Fédération internationale de ski (FIS) n'a une nouvelle fois pas marqué des points.

L'organe faîtier a, en effet, proposé mardi matin une qualification des plus particulières avec une seule manche par skieur, sur un parcours - bleu ou rouge - imposé aléatoirement à l'athlète. Les huit meilleurs temps réalisés sur chacun des tracés ont offert à leur détenteur un ticket pour la phase finale de l'après-midi.



Le problème ? Le chrono qualificatif d'Ivan Kuznetsov - 8e sur le parcours bleu - a affiché 32''97, alors que Luke Winters - 11e sur le tracé rouge - a skié en... 32''90. Outre l'Américain, Justin Murisier et Marco Schwarz ont également été lésés. De quoi frustrer le Valaisan.

"Ça fait chier, il n'y a pas d'autres mots à dire. On était beaucoup plus de bons sur le rouge que sur le bleu. Si j'étais sur ce dernier, je serais ainsi passé facilement...", a d'abord regretté le Bagnard.

"L'impression d'être en 1965"

Avant de critiquer les choix de la FIS. "Il ne faut pas que je m'attarde sur ça, ni que je commence à débattre sur ça. Ça me prend la tête et c'est clair qu'il y a vraiment matière à améliorer cette épreuve. Je ne suis d'ailleurs pas sûr que ça soit l'avenir de notre sport", a tranché le skieur de 29 ans.

Difficile de contredire le technicien valaisan tant la formule est incompréhensible et le spectacle proposé indigne d'un tel événement. "On fait des demi-courbes. On a d'ailleurs l'impression d'être en 1965. Franchement, je ne crois pas que regarder ça attire le public", a ajouté, amer, Justin Murisier.



Légitime, la déception du natif de Martigny est encore plus prononcée que ce dernier aspirait à un bon résultat mardi à Cortina.

"J'avais quand même l'espoir de bien faire car on sait que je suis vite s'il y a un petit peu de vitesse et de pente. On sait aussi que tout peut vraiment arriver dans cette discipline", a conclu le Suisse, le regard déjà tourné vers le géant de vendredi. 



Retour à la page d'accueilRetour au sport