Pékin 2022
La descente des Jeux sera pour les "costauds"

ATS

10.2.2020

Didier Défago collabore avec Bernhard Russi à la confection de la piste qui accueillera la descente des Jeux olympiques 2022 à Pékin. «Ce sera une descente pour costauds parce que très complète», assure-t-il à Keystone-ATS.

Didier Défago: "Ce sera une descente pour costauds parce que très complète."
Didier Défago: "Ce sera une descente pour costauds parce que très complète."
Keystone

Le Valaisan est bien entendu très déçu par l'annulation du test grandeur nature qui devait avoir lieu ce week-end à Yanqing, la station située à 50 km au nord de Pékin. Les deux courses de Coupe du monde au programme n'ont pas pu se tenir en raison de l'épidémie de coronavirus qui paralyse la Chine.

«Nous nous réjouissons d'y voir enfin la première course», déclare le champion olympique 2010. Pour lui, le tracé, de par sa difficulté, sera promis aux meilleurs. «Il y aura de gros sauts», annonce-t-il avant de détailler une fin de course qui fait saliver d'envie. «Il y aura un canyon étroit dans lequel nous avons construits des virages relevés. Les skieurs entreront à 120 km/h et sortiront à 90 km/h pour attaquer le saut final», promet-il des étoiles dans les yeux.

La piste est prête, ne reste plus qu'à effectuer les éventuelles corrections une fois que les compétiteurs s'y seront élancés. Un immense chantier puisqu'il s'est agi de bâtir non seulement une piste, mais aussi une station (projet à la charge d'une firme canadienne).

Et alors, le travail avec les Chinois? «Les gens sur place sont très à l'écoute. Ils savent construire, mais nous avons dû amener notre connaissance du ski. Après, les Chinois ont un grand sens de la hiérarchie et sont très précis. Donc, quand nous modifiions par exemple une largeur prévue sur le plan, parce que cela faisait sens, c'était dur. Le plan est un guide général, mais pas pour eux. Il fallait que l'autorisation vienne d'en haut avant de pouvoir passer à l'acte.»

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