Les 3es Jeux olympiques de la jeunesse sont officiellement ouverts. La cérémonie d'ouverture a réuni 7900 personnes jeudi soir à la patinoire de Malley, avec comme fil rouge des symboles et un retour «à la maison».
Les Jeux olympiques dans la capitale olympique. Siège du CIO depuis 1915, capitale olympique depuis 1994, Lausanne a pu vivre un peu de l'émotion de ces JO dont le peuple suisse ne veut pas. Foin de gigantisme ici puisqu'il s'agit de 1800 athlètes âgés entre 15 et 18 ans qui représentent l'avenir.
Mais comme pour les grands, la cérémonie a été marquée par les passages obligés que les athlètes n'oublieront très certainement pas. La parade des 79 drapeaux, l'entrée de 777 des 1800 athlètes dans le stade avant le début de la cérémonie, sans oublier les 225 qui défilent en même temps à St-Moritz, la levée des drapeaux suisse et olympique, le relais de la flamme et l'embrasement de la vasque. Autant de symboles, comme les mythiques anneaux mis en mouvement par des acrobates, ou le drapeau olympique porté par l'ancienne hockeyeuse Florence Schelling et l'ex-star du ski Didier Cuche.
La force de la transmission
Pour encadrer ces étapes, sept tableaux ont été imaginés. Sur les Quatre saisons de Vivaldi, le public a par exemple eu la chance de revoir Stéphane Lambiel. Le double champion du monde, habitué de Malley avec le spectacle Art on Ice, a effectué quelques pirouettes et quelques sauts en compagnie d'une partie de la relève du patinage artistique helvétique. Un acte de transmission très fort et complètement en accord avec la volonté d'une compétition qui se veut pour les jeunes, par les jeunes et avec les jeunes.
Autre symbole, l'hymne suisse interprété par une vingtaine de cors des Alpes. Cet instrument du folklore helvétique qui se retrouve aussi dans «Start Now», la chanson officielle de la manifestation. Mélanger la tradition avec le futur, les acquis avec l'inconnu. Comme ce ballet de drones aux diodes luminescentes qui ont fini par représenter la croix suisse dans les airs.
Une flamme et des stars
Virginie Faivre, présidente du comité d'organisation, a pris soin de rappeler dans son discours le retour d'une compétition olympique que la Suisse attendait depuis plus de septante ans et les Jeux de St-Moritz en 1948. Le président du CIO Thomas Bach s'est lui aussi attaché à remettre Lausanne au centre de la carte olympique et à mettre en avant la durabilité de ces Jeux sur les rails de l'agenda 2020. Dernière représentante de la partie officielle, la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga a de son côté déclaré l'ouverture officielle des JOJ d'hiver juste avant l'arrivée de la flamme.
Une flamme qui est passée entre les mains de plusieurs grands noms du sport suisse: Michaela Figini (championne olympique en 1984), Sandro Viletta (champion olympique en 2014), Erika Hess (multiple championne du monde), la skicrosseuse Fanny Smith, bronzée à Pyeongchang et le Français Kevin Rolland. Mais pas question de voler la vedette aux jeunes. Et c'est donc à Gina Zehnder, patineuse de 14 ans et plus jeune athlète de la délégation suisse, qu'est revenu l'honneur d'allumer la vasque olympique. Là encore, une affaire de symboles.