Hans Flatscher (55 ans) occupe le poste de directeur alpin de Swiss-Ski depuis six mois. L'Autrichien a assumé divers postes au sein de la Fédération depuis presque 20 ans et il garantit donc la continuité au plus haut niveau.
Il n'a pas eu besoin d'une demi-année pour avoir une vision d'ensemble, glisse Hans Flatscher. Il était arrivé en Suisse au printemps 2004 en tant qu'entraîneur des descendeurs. A partir de 2012, il a fonctionné pendant six saisons comme chef alpin pour les filles avant d'être durant cinq ans chef de la relève alpine. Autant dire qu'il connaît très bien les rouages de la machine.
L'Autrichien entretient des contacts étroits avec les entraîneurs responsables des hommes (Thomas Stauffer) et des dames (Beat Tschuor). Quand il était responsable de la relève, il n'a jamais songé à un changement d'orientation. «Je me sentais bien avec les jeunes», dit-il. La promotion en tant que directeur du secteur alpin ne figurait «absolument pas» sur sa liste de souhaits professionnels. Il ne tient d'ailleurs pas une telle liste, précise-t-il.
Entraîner les descendeurs
«Le seul poste qui me faisait rêver quand j'étais jeune, c'était entraîneur de descente chez les hommes.» Flatscher a réalisé son rêve durant pas moins de 14 ans, d'abord en Autriche et en Allemagne, puis en Suisse de 2004 à 2012. «Ensuite, les autres choses se sont juste produites. Je n'ai jamais suivi de plan de carrière.»
Malgré son immense expérience, le compagnon de longue date de Sonja Nef – avec qui il a eu trois enfants – avoue n'avoir pas été au courant d'une ou deux choses lors la prise de ses nouvelles fonctions. Ses précédents postes étaient toujours purement en rapport avec le sport.
«Maintenant, je dois aussi m'occuper d'autres domaines comme l'aide au sport, la Confédération, Swiss Olympic, etc. Je suis donc heureux qu'il y ait des gens dans la Fédération qui savent des choses que j'ignore. Je peux leur poser des questions quand c'est nécessaire et cela nous permet d'avancer.»
Ne pas se reposer sur ses lauriers
L'Autrichien dit apprécier «l'environnement très dynamique» qui règne à Swiss-Ski. Et même si les structures actuelles ne sont pas en place depuis très longtemps, rien n'est gravé dans la pierre, remarque-t-il. «On doit toujours regarder ce qui est le mieux pour nos athlètes.»
L'important est aussi de ne pas de reposer sur ses lauriers. «Sinon, tu te retrouves vite loin de la tête.» Hans Flatscher n'a pas endossé un rôle tranquille. «Avec plus de cent employés qui travaillent dans le secteur alpin (sans les athlètes/NDLR), il y a toujours quelque chose à résoudre ou à améliorer», explique-t-il.
Son job l'amène à davantage voyager que lorsqu'il dirigeait la relève. «Je dois de nouveau être plus régulièrement au courant de ce qui se passe. De cette manière, je peux contribuer à prendre des décisions pleines de sens.» Cet élément l'a d'ailleurs fait réfléchir un moment avant de donner son accord pour devenir directeur.
«Sur le bon chemin»
Quelle est sa philosophie pour que le système de Swiss-Ski continue à bien fonctionner ? «Il faut résoudre les choses avant qu'elles ne deviennent un problème», dit-il. Flatscher est convaincu que les alpins – «le sport le plus important de la Fédération» – continueront d'obtenir beaucoup de succès. «Nous sommes sur le bon chemin.»
Cela ne se remarque pas seulement en Coupe du monde, où les Suisses ont été les meilleurs l'hiver dernier tant côté masculin que féminin. Les derniers Mondiaux juniors ont aussi été très prometteurs. «A St-Anton, on a vu que la Suisse dispose de quelques très bons jeunes skieurs», se réjouit-il avant de conclure: «Ma tâche est et reste hautement passionnante.»