JO 2018"Un tracé sensationnel" - le slopestyle en caméra embarqué !
7.2.2018
Avec douze podiums depuis l'introduction de la discipline aux Jeux, en 1998, la Suisse cartonne en snowboard (seuls les Etats-Unis ont fait mieux). La moisson devrait se poursuivre à Pyeongchang, et pourquoi pas dès ce week-end avec les épreuves spectaculaires du slopestyle, en attendant l'alpin.
"Notre objectif est que chaque athlète démontre le meilleur de ses possibilités. Mentalement, c'est sur cet aspect que nous nous concentrons. Nous ne faisons pas de pronostic de médailles", déclare l'entraîneur en chef du snowboard, Pepe Regazzi.
Le très expressif coach tessinois ne tarit pas d'éloges sur le parcours de slopestyle de ces JO, sur la pente de Bokwang: "Le tracé est sensationnel, avec un design original et des rails très variés. Il offrira plusieurs options aux athlètes. Cela ne va pas leur faciliter la tâche, et ça s'annonce exigeant pour les juges également."
Le tracé (datant de 2016) en caméra embarqué est à voir ci-dessous:
Le parcours du slopestyle de Pyeongchang a légèrement changé depuis 2016.
L'idée, par exemple, est d'opter pour une trajectoire et des figures relativement prudentes pour les qualifications, samedi, puis de se lâcher avec audace pour la finale, dimanche, le cas échéant. "Mais il faudra doser", tempère Regazzi. Il y a quatre ans à Sotchi, pour l'entrée du slopestyle au programme olympique, il n'y avait pas eu de médaille suisse. Sina Candrian était arrivée 4e, et l'équipe masculine était alors trop inexpérimentée.
Aujourd'hui, Candrian est toujours là, et sa polyvalence - elle a également pratiqué le half-pipe et l'alpin - pourrait lui servir sur les exigeants obstacles sud-coréens. Chez les hommes, Nicolas Huber, médaillé d'argent des Mondiaux 2017 à la Sierra Nevada, part avec les meilleures chances. L'Alémanique ne s'emballe pas, cependant, et se contente d'évoquer une finale (top 12) ou un "diplôme" (top 8). "Les rails sont énormes et techniquement extrêmement difficiles. Il faudra choisir les bonnes options", dit-il.
En quatre ans, la hiérarchie s'est resserrée et le niveau est bien monté. Pepe Regazzi estime qu'une vingtaine d'hommes peuvent prétendre à une médaille dans la discipline, et environ huit femmes. La Suisse est présente avec huit athlètes, qui disputeront tous à la fois le slopestyle puis, plus tard, le Big Air. Ce dernier est discipline olympique depuis cette année seulement. Jonas Bösiger s'en est fait une spécialité. Ce serait bien le diable si, entre slopestyle et Big Air, les huit Suisses en lice (quatre hommes et quatre femmes) n'aient pas l'occasion de jubiler au moins une fois.