Victime d'une terrible chute à Kitzbühel, Urs Kryenbühl s'est confié pour la première fois dans la presse. Le skieur suisse a notamment donné de ses nouvelles et est revenu sur son accident.
Dix jours après son impressionnante chute survenue lors de la première descente de Kitzbühel, Urs Kryenbühl a donné de ses nouvelles dans une interview accordée au "Blick". Victime notamment d'une déchirure des ligaments internes et croisés du genou droit, le Schwytzois a alors révélé qu'il n'avait finalement plus besoin de passer sur le billard.
"Après consultation de mes médecins, une opération n'est plus nécessaire ! (...) Le ménisque et le cartilage ne sont pas endommagés, j'ai une déchirure du ligament croisé dite isolée. Et selon les experts, le ligament croisé est en si bonne position qu'il va se reconstituer", a-t-il décrit au quotidien alémanique.
Le skieur de 27 ans (il les a fêtés le 28 janvier) s'est ensuite remémoré le déroulement de son effroyable accident. "Je sais que j'ai essayé de toutes mes forces de "talonner" mes skis. Mais on aurait dit que c'était du plomb. Vers la moitié du saut, je me suis rendu compte que je ne pouvais plus tenir le coup. A partir de ce moment, j'ai un trou de mémoire", a avoué celui qui compte trois podiums de Coupe du monde.
"Mon rythme cardiaque est monté en flèche"
Toutefois, ce dernier peine à revoir les images de sa chute depuis qu'il a provoqué un léger incident à l'hôpital de Kitzbühel. "J'ai regardé la vidéo le premier soir après la chute. Mon électrocardiogramme a alors déclenché l'alarme parce que mon rythme cardiaque est monté en flèche à cause des images de ma chute. Une infirmière est immédiatement venue dans ma chambre et m'a demandé ce qui se passait ! Lorsque je lui ai avoué que je venais de regarder ma chute, elle m'a demandé de ne plus le faire..."
Par ailleurs, Kryenbühl n'éprouve aucune colère envers les organisateurs de la course autrichienne malgré la polémique autour du saut final de la Streif. Celui-ci est jugé trop dangereux depuis plusieurs années par beaucoup de protagonistes du Cirque blanc. L'athlète suisse regrette ainsi de ne pas avoir rejoint l'avis de ses compères et de ne pas avoir insisté pour modifier la dernière bosse après les premiers repérages.
"On pouvait vraiment sentir lors des séances d'entraînement que ce saut allait trop loin. Mais je dois me reprocher de ne pas avoir été assez résolu dans mes efforts pour faire supprimer le saut en vue de la course. Je n'ai pas fait cela parce que j'aime généralement que les sauts aillent loin. Mais à l'avenir, je me comporterai différemment dans une situation similaire, car j'ai tiré les leçons de cette chute..." On peut difficilement lui donner tort.
