Skieuse polyvalente, Michelle Gisin aligne les courses. Présente dans le top 7 de toutes les disciplines, l'Obwaldienne espère bien quitter Crans-Montana avec le sourire.
Quatrième du géant de Killington, troisième du slalom de Lienz, troisième de la descente de Zauchensee et septième du Super-G de Garmisch, Michelle Gisin incarne la polyvalence. A l'aise sur tous les terrains, la championne olympique de combiné aborde les courses valaisannes avec un esprit de reconquête. «Retrouver le flow, explique-t-elle. Poursuivre sur la lancée de Garmisch (7e du Super-G) et de Kranjska Gora (7e du géant). Je n'ai pas pu être présente l'année passée parce que j'étais blessée alors je me réjouis forcément.»
La blessure, justement, ne l'handicape pas du tout. «Je me sens mieux qu'avant ma blessure, assure-t-elle. En vitesse, c'est une saison particulière parce que je fais podium à Zauchensee et sur d'autres courses ça ne va pas du tout, je fais d'énormes fautes. Mais j'apprends beaucoup cette année à gérer la pression et à revenir après une blessure qui a eu bien plus d'influence que je ne le pensais. C'est une saison d'apprentissage en vitesse. C'était très important de bien faire à Garmisch, là où je m'étais blessée la saison passée, mais ce n'était pas un stress énorme.»
Engagée sur tous les fronts, l'Obwaldienne s'est tout de même accordé une pause afin de recharger les batteries. Mais Michelle Gisin ne rechigne pas à la tâche: «C'est un challenge. Etre au top dans toutes les disciplines. J'adore ça. Je dois me construire au fil du temps. J'espère que ça va être le meilleur chemin. Mon copain Luca de Aleprandini ne fait que le géant, ce qui fait que quand il a un mauvais résultat, il doit attendre des fois un mois avant de pouvoir refaire une course de Coupe du monde. Moi je peux oublier rapidement une mauvaise performance parce que les courses s'enchaînent.»