Alexis Pinturault a lourdement chuté vendredi lors du Super-G de Wengen. «Cette victoire est pour lui et sa famille», a réagi son compatriote et vainqueur du jour, Cyprien Sarrazin.
Un grand silence s'est soudainement emparé de l'aire d'arrivée. Parti avec le dossard 7, Alexis Pinturault a été victime d'une vilaine chute au passage du Silberhorn. À l'image de Marco Kohler qui est tombé la veille en descente, le Français de 32 ans a été pris sur l'arrière à la réception d'un saut, avant de se crasher violemment.
Et comme Marco Odermatt jeudi, Cyprien Sarrazin avait de la peine à savourer sa victoire. «J'ai du mal à vraiment célébrer, à avoir des sentiments positifs avec sa chute. Je n’ai pas eu trop d'informations, mais j'espère qu'il va bien. Je sais qu'il voudrait que je profite et que je célèbre. Cette victoire est donc pour lui.», a avoué le skieur tricolore de 29 ans, touché en zone mixte.
Sarrazin sait sans doute mieux que quiconque ce qui attend Pinturault, lui qui a été blessé à de nombreuses reprises durant sa carrière. «On sait tous ce que c'est, ça fait partie de notre sport malheureusement. C’est un côté qu'on n'aime pas, mais il faut l'accepter. Et si on est au départ, c'est qu'on accepte ça. Après, ce n’est jamais plaisant de voir ça», a-t-il expliqué.
Et comme on pouvait si attendre, le verdict est lourd pour Alexis Pinturault, devenu papa d’une petite Olympe samedi dernier. La fédération française de ski a indiqué en fin d’après-midi que «Pintu», emmené à l’hôpital d’Interlaken, «souffre d’une rupture des ligaments croisés antérieur (LCA) du genou gauche. Il sera rapatrié en France pour la poursuite du bilan et sera montré rapidement au chirurgien. Sa saison est terminée».
Sarrazin sur sa course
- «Je savais que je pouvais faire la différence sur certaines portions. Je me sentais bien à la reconnaissance et je me suis fait confiance, ça a joué. Quand je suis arrivé, je ne savais pas trop si ça suffisait pour la victoire. Je pensais que j'avais fait quelques erreurs à certains endroits. La belle avec Odermatt, c'est demain. (rires) On va dire ça, c'est pas mal !»