Marius Robyr Marius Robyr : «C'est la fricasse, mais le parcours est absolument génial»

Clara Francey, à Crans-Montana

12.1.2022

Ce soir, 9 des 16 meilleurs slalomeurs mondiaux seront au départ sur le Haut-Plateau à l'occasion du désormais traditionnel slalom-exhibition de Crans-Montana. Interview avec Marius Robyr, président des épreuves de Coupe du Monde de la station valaisanne.

Marius Robyr est le président des épreuves de Coupe du Monde de la station valaisanne.
Marius Robyr est le président des épreuves de Coupe du Monde de la station valaisanne.
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Clara Francey, à Crans-Montana

12.1.2022

Marius Robyr, entre le spectacle qui a été offert à Zagreb la semaine dernière et les Jeux olympiques qui dépendront à 100% d'une neige artificielle, n'avez-vous pas le sentiment que l'on dénature ce sport qui vous est si cher ?

«Je n'étais pas présent à Zagreb mais j'ai naturellement vu la course à la télévision. Les conditions étaient très très difficiles et les organisateurs auraient dû avoir le courage d'annuler la course. Après c'est toujours plus facile quand on est derrière notre écran que sur place. Je pense que les organisateurs ont malgré tout fait leur maximum. Cette année est tout a fait exceptionnelle, on a eu la semaine dernière des chaleurs incroyables, maintenant c'est la fricasse, il faut s'adapter car c'est un sport qui se fait à l'extérieur. L'objectif est de s'adapter est d'être prêt à intervenir quelques soient les conditions de neige.»



Cette année les spectateurs font leur retour, les conditions sont idéales et les meilleurs slalomeurs ont répondu présent, que demander de plus ?

«Je vous le dis, le parcours est absolument génial. J'ai discuté avec les coachs, les entraîneurs et on m'a dit que c'était un parcours digne de Coupe du monde. Maintenant les spectateurs vont venir, nous on a respecté toutes les règles Covid de la Confédération et on espère simplement qu'il n'y aura pas de cluster, surtout chez les athlètes et les coachs.»

Comment faites-vous pour vous offrir à chaque édition un superbe plateau ?

«C'est vrai qu'on a cette année une chance extraordinaire d'avoir les meilleurs slalomeurs du monde. Premièrement, si les coureurs viennent c'est qu'ils savent qu'on a une course superbe, qu'elle est bien préparée. Deuxièmement, on peut aussi remercier l'entraîneur de l'équipe de Suisse, Matteo Joris, qui a fait le lien entre l'organisation et les coachs pour faire venir les équipes. Troisièmement, le gagnant repart avec un chèque de 25'000.- francs donc ça motive.»



Quelle est l'importance pour vous d'organiser un tel événement ?

«On a deux objectifs. Le premier c'est de montrer qu'on a une piste de slalom absolument géniale et le deuxième c'est de montrer qu'on peut aussi avoir un autre format de slalom. Le format ici veut que chaque cinq coureurs, on élimine. On ne veut pas organiser un slalom comme en Coupe du monde, on veut innover et montrer qu'on peut faire autre chose. Des gens vont apprécier, d'autres critiquer et on tirera des enseignements de cela. Dans la vie il faut toujours innover si on veut progresser, sinon on recule.»