Michelle Gisin débarque à Crans-Montana l'esprit serein. Même si elle ne compte que 60 points de retard sur Petra Vlhova au général de la Coupe du monde, l'Obwaldienne n'en fait pas une fixation.
Au fil des interviews cette saison et de ses excellents résultats, Michelle Gisin est très souvent questionnée sur le classement général de la Coupe du monde. Alors faut-il bannir le mot «Gesamtwertung» lorsque l'on s'adresse à elle ? «Non, ça me stresse pas du tout, lâche-t-elle en riant. C'est déjà incroyable de pouvoir en parler. Pour moi, la saison est déjà réussie. J'ai connu des moments incroyables et si on parle encore de ça avant les finales, ce sera super.»
Après le week-end de Kranjska Gora, Michelle Gisin a pu se ressourcer deux jours chez elle en Italie. Un break, court, mais qui permet de recharger les batteries avant d'attaquer la deuxième partie de la saison qui commence sur le Haut-Plateau avec trois courses (deux descentes et un Super-G). Epatante en technique, l'Obwaldienne connaît un peu plus de problèmes en vitesse, mais cela ne l'empêche pas de dormir.
«Après sept ans de guerre en slalom, je suis trop contente, explique-t-elle. Je profite à fond. Les autres ne dorment pas et poussent derrière. En vitesse, je dois surtout faire preuve de patience pour retrouver la confiance. C'est ça que je peux avoir grâce à mes très bons résultats en géant et en slalom.»
Véritable rayon de soleil, appréciée par tout le monde sur le circuit, Michelle Gisin irradie de positivisme: «J'adore juste skier. Je vis ma passion et en plus c'est mon travail. J'ai surtout beaucoup de chance de pouvoir faire ce que j'aime quand certains n'ont même pas la possibilité de travailler. J'ai décroché un titre olympique, je viens de rejoindre Vreni Schneider en étant la seule Suissesse à avoir fait un podium dans toutes les disciplines, je pense que personne ne peut me le reprendre.»
A Crans-Montana, la neige et le vent pourraient bien s'inviter et perturber les compétitions. C'est presque là le plus gros souci des athlètes. Si Lara Gut-Behrami n'a pas franchement goûté la préparation de la piste, Michelle Gisin n'a pas souhaité mettre de l'huile sur le feu: «Il a beaucoup neigé et les organisateurs ont ajouté de l'eau pour que ce soit compact. Je trouve que la piste a bien tenu et je dis merci à tout le monde parce que ce n'est vraiment pas facile. J'ai d'ailleurs demandé à des concurrentes qui sont parties avec des hauts dossards et elles m'ont dit que ça allait.»
La deuxième du général de la Coupe du monde espère obtenir un dossard entre le 15 et le 20. «Le 16 ce serait super», conclut-elle.
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