Marco Odermatt a ajouté jeudi une nouvelle ligne à son impressionnant palmarès : une victoire en descente de Coupe du monde. Le Nidwaldien, qui suscite l’admiration de ses concurrents, a mis tout le monde d'accord en survolant la première course à Wengen.
Marco Odermatt a enfin brisé son plafond de verre en décrochant un premier succès de Coupe du monde en descente. Sur une course du Lauberhorn raccourcie, le champion du monde de la discipline a devancé le français Cyprien Sarrazin (à 0’’58) et le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde (à 0’’81).
Avec ce succès, le Nidwaldien de 26 ans s’impose pour la sixième fois en dix épreuves disputées - toutes disciplines confondues - cet hiver ! Les superlatifs pour décrire ses performances commencent à sérieusement manquer. «On me le demande à toutes les interviews, ça commence à être un peu...», a réagi un Justin Murisier quelque peu irrité par les questions incessantes sur son «pote de chambre».
«On sait à quel point la confiance est importante dans le sport. La sienne est à 150%. Il fait des choses que, quand tu n’as pas la confiance, tu n'oses pas faire. Cela fait la différence sur les autres athlètes. Il a un instinct et un talent qui font logiquement de lui le meilleur au monde. Je n'ai pas vraiment besoin de m'étaler sur le sujet pour que vous voyez ce que je veux dire», a ajouté le Bagnard.
Monney a «envie de suivre ses traces»
De son côté, Alexis Monney ne tarissait pas d'éloges à l’égard de son compatriote. «Je pense qu'on ne se rend pas vraiment compte pour l'instant de ce qu'il est en train d’accomplir», a reconnu le Fribourgeois de 24 ans. «C'est sûr que j'ai envie de suivre ses traces. Il gagne tout, c'est donc clair que j'ai envie de faire autant bien. Mais je sais aussi que ça va être assez compliqué parce que, tant qu'il est là, il va continuer à sûrement tout gagner. Il faudra sûrement aller le battre à un moment donné.»
Dauphin de la superstar helvétique jeudi, Cyprien Sarrazin ne pouvait, pour sa part, que s’incliner. «Je suis content d’être derrière un grand nom du ski alpin», a avoué le Français, qui avait privé «Odi» d'une première victoire en descente à Bormio avant Nouvel An.
Odermatt : «Ça compterait plus de gagner samedi»
Le double vainqueur du gros Globe de cristal n'entend désormais pas s'arrêter en si bon chemin et veut immédiatement confirmer vendredi en Super-G et samedi sur la «vraie» course du Lauberhorn. «Réaliser le triplé ce week-end serait naturellement parfait, mais ça sera très dur. Aujourd’hui va être une très longue journée avec toutes les sollicitations. Il faudra voir au jour le jour, bien récupérer et attaquer», a affirmé le natif de Buochs.
Remporter la descente traditionnelle, sur le parcours complet, aurait davantage d’importance aux yeux de ce dernier. «Ça compterait quand même plus de gagner samedi», a reconnu Odermatt. Mais en attendant, il tentera de poursuivre son récital dès vendredi sur le Super-G.