Les Jeux olympiques d'hiver à Pékin débutent dans une année. Les nombreux renvois de répétition d'épreuves, les conditions climatiques et la pandémie du coronavirus rendent la mission de Swiss Olympic très exigeante sur le plan logistique.
«Deux Jeux olympiques à préparer en parallèle, c'est notre plus grand challenge», explique Ralph Stöckli, le chef de mission de Swiss Olympic à l'occasion d'une conférence médiatique virtuelle. Il n'y aura qu'un intervalle de 180 jours entre la cérémonie de clôture des Jeux d'été de Tokyo et le lancement des JO d'hiver de Pékin dans le stade Nid d'oiseau le 4 février.
Dans deux bonnes semaines, 109 épreuves dans 7 sports différents et 15 disciplines auront lieu dans les trois sites de Pékin, Yanqing et Zhangjiakou. Parmi les nouvelles disciplines testées, il y aura entre autres le monobob dames et le concours de Big-Air en ski acrobatique, discipline où Mathilde Gremaud et Andri Ragettli viennent de triompher aux X-Games à Aspen.
Tandis que le nombre total des athlètes a été réduit sous les 2900, Swiss Olympic compte envoyer une sélection record de 180 concurrents et concurrentes. «Cela prouve que nous sommes sur le bon chemin dans les sports d'hiver», se réjouit Stöckli. Les équipes nationales de hockey dames et messieurs ont déjà assuré leur sélection. Pour les Jeux paralympiques, qui débuteront un mois plus tard, Swiss Olympic mise sur une sélection de 5 à 15 athlètes.
Conditions climatiques difficiles
«Pékin est prêt, c'est la nouvelle positive, souligne Stöckli. Mais la pandémie du coronavirus donne le rythme.» De nombreux tests, non seulement d'un point de vue sportif mais aussi logistique, ont été victime indirectement du Covid-19. «Ces annulations ne sont pas idéales mais elles touchent toutes les nations».
Les conditions climatiques seront, comme à Pyeongchang en 2018, un défi à relever pour les athlètes et les accompagnants. Les fluctuations de température sont caractéristiques du climat hivernal pékinois. «Nous devons être prêts à tout», annonce le médecin de la délégation, Patrick Noack. A cela s'ajoute la mauvaise qualité de l'air dans une métropole forte de 20 millions d'habitants.
Il n'est pas encore possible de dire dans quelle mesure la pandémie du coronavirus influencera le comportement des participants. Il est clair que les organisateurs et les délégations profiteront des expériences vécues à Tokyo. Swiss Olympic recommande à ses athlètes et fonctionnaires de se faire, si possible, vacciner contre le coronavirus. «Il n'y aura pas d'obligation de notre part», précise Noack.
Critiques internationale envers la Chine
Les Jeux de Pékin donnent lieu à de vives critiques. Cent quatre-vingts organisations internationales ont appelé à son boycott pour non respect des droits de l'Homme. La situation est particulièrement grave avec la communauté ouïghoure.
«Nous sommes conscients que la Chine a une autre approche de la politique», relève Stöckli. Mais les Jeux olympiques permettront à l'opinion publique du monde entier d'être focalisée sur la Chine et attirer l'attention sur ces dysfonctionnements. «Nous pouvons donner un signe fort, qui montre que nous vivons les valeurs olympiques et qu'une société ouverte et diversifiée est importante», souligne Stöckli.
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