Programme chargé en Coupe du monde pour les messieurs avec quatre courses en autant de jours en Italie à Val Gardena et Alta Badia. Les dames auront pour leur part une descente et un combiné à Val d'Isère.
Qui pour battre les Norvégiens, c'est un peu la question qui se pose lorsque la Coupe du monde prend ses quartiers à Val Gardena ? Depuis le Super-G en 2014, seul Max Franz en descente en 2016 et Josef Ferstl en Super-G en 2017 ont privé les Scandinaves de la victoire. Quatre succès pour Svindal, aujourd'hui retraité, deux pour Jansrud et un pour Aamodt Kilde l'an dernier. La Saaslong est une piste à l'ancienne avec de longs sauts et un juge de paix baptisé Ciaslat sur la dernière partie d'un tracé qui a souvent bien convenu aux skieurs nord-américains.
Et aux Suisses? La dernière victoire remonte à 2012 avec le succès de Beat Feuz lors du Super-G. Mais cette année, c'est bien évidemment en descente que l'on attend le Bernois. Impérial à Beaver Creek, il sera parmi les hommes à suivre, mais pas forcément le favori sur l'une des pistes où il est le moins à l'aise malgré son 3e rang l'an dernier. Pour le Super-G de vendredi, c'est Marco Odermatt qui sera très attendu après son triomphe dans le Colorado.
Le Nidwaldien va d'ailleurs au-devant d'un week-end chargé avec les épreuves techniques d'Alta Badia dimanche pour le géant et lundi pour le géant parallèle. Et sans Marcel Hirscher, vainqueur des six (!) dernières éditions du géant dominical, il va falloir désigner un successeur. Quatrième en 2017 et de retour cette saison, Justin Murisier aura l'occasion d'aller pourquoi pas chercher le premier podium de sa carrière. Loïc Meillard, dont on attendait beaucoup cette saison, a lui aussi la possibilité de véritablement lancer son hiver.
Le premier combiné des dames
Après le géant de Courchevel, les filles vont en découdre à Val d'Isère avec une descente et le premier combiné de la saison. Est-ce qu'Ester Ledecka et Nicole Schmidhofer, victorieuses à Lake Louise, peuvent s'imposer? A voir. La piste Oreiller-Killy n'a couronné que quatre femmes depuis 2009: Lindsey Vonn, Ilka Stuhec en 2016 pour la dernière édition de la descente, la surprenante Marianne Abderhalden en 2013 pour son unique victoire en Coupe du monde et...Lara Gut-Behrami, quatre fois sur la plus haute marche du podium dont deux fois en descente.
Mais la Tessinoise retrouvera-t-elle ses sensations sur l'une de ses pistes préférées? Dans le camp suisse, on a évidemment envie de parier sur Corinne Suter au vu de ses derniers résultats dans la discipline. Sur ses six dernières descentes, la Schwytzoise est montée à quatre reprises sur le podium et son 5e rang de la deuxième descente de Lake Louise constitue son pire résultat.
Comme la FIS a choisi de conserver le combiné, il a fallu quelque peu redorer son blason et ne pas se contenter de deux épreuves durant la saison. C'est pour cette raison que la fédération internationale a décidé de mettre sur pied quatre combinés. Les trois autres auront lieu à Altenmarkt en janvier, à Crans-Montana en février et début mars à La Thuile. Et les Suissesses seront parmi les grandes favorites avec Michelle Gisin et Wendy Holdener. Tout va dépendre du Super-G pour l'Obwaldienne et la Schwytzoise. Si les deux femmes sont au contact, elles devraient être au rendez-vous. Le dernier combiné dans la station de la Haute-Tarentaise a eu lieu en 2016. Ilka Stuhec l'avait emporté devant Michelle Gisin, Sofia Goggia et Wendy Holdener, mais la manche de vitesse était une descente.