Jo 2018 5 d'or, 6 d'argent et 4 de bronze! "Le sport suisse a écrit de magnifiques histoires"

25.2.2018

"Moi-même et le sport suisse ne pourrions pas nous porter mieux": Ralph Stöckli, le chef de la délégation suisse à Pyeongchang, est un homme comblé au terme de ces 23es JO d'hiver. Les athlètes helvétiques ont écrit "de magnifiques histoires" en Corée du Sud.

Ralph Stöckli, le chef de la délégation suisse à Pyeongchang.
Ralph Stöckli, le chef de la délégation suisse à Pyeongchang.
Keystone

Le bilan chiffré, d'abord, fait mieux que remplir les attentes: avec 15 médailles (5 d'or, 6 d'argent et 4 de bronze), les Suisses en ont gagné 4 de plus qu'à Sotchi en 2014. L'objectif est dépassé (même si en Russie, il y avait eu deux titres de plus). Ce total de 15 podiums égale par ailleurs le record historique de Calgary en 1988. A l'époque toutefois, seules 42 disciplines figuraient au programme, contre 102 aujourd'hui.

"Ces comparaisons sont bien jolies, mais l'exercice est toujours délicat. L'important est d'apprécier le moment présent, de voir ce que nous parvenons à faire avec le potentiel à disposition. A cette aune-là, le bilan est tout à fait positif", a dit Ralph Stöckli. Il a précisé aussi qu'à l'époque, s'il y avait effectivement bien moins de disciplines au programme (donc moins de possibilités de médailles), le nombre de pays participants était aussi réduit.

Au-delà des statistiques, "nous voulions écrire de très belles histoires à ces Jeux et nous y sommes parvenus", a relevé le chef de mission. Il cite l'excellente prestation du sprint par équipes féminin en fond avec Nadine Fähndrich et Laurien van der Graaff (4es), les jeunes biathlètes féminines qui se sont surpassées même si l'exploit a manqué (trois top 10 en biathlon féminin), toute l'équipe de ski freestyle, dont "la joie de vivre a été contagieuse et source d'enrichissement"...

Ralph Stöckli a aussi eu des mots gentils, notamment, pour Livio Wenger, 4e de la mass start de patinage de vitesse samedi au terme d'une étonnante performance tactique, pour le bob à quatre de Rico Peter, 4e lui aussi... Le patinage de vitesse et le bobsleigh restent bien vivants en Suisse!

Globalement, "nos athlètes ont merveilleusement réussi à créer une atmosphère positive à ces Jeux. Cela constitue la base pour aller remporter des médailles."

Swiss Olympic a confié à Ramon Zenhäusern le rôle de porte-drapeau pour la cérémonie de clôture. Avec sa médaille d'argent en slalom et sa forte contribution à l'or du team event, le Valaisan est pour beaucoup dans la réussite quasi totale du ski alpin suisse. Il est aussi un symbole, aux yeux de Ralph Stöckli, de la collaboration étroite entre l'armée et le sport d'élite, qui porte ses fruits (école de recrues pour sportifs d'élite, notamment).

Nouveaux défis

Les défis n'en manquent pas moins. "Le train express asiatique roule à pleine vitesse", a observé Ralph Stöckli. En vue des JO 2022 à Pékin, la Chine se prépare à fond, comme les Sud-Coréens l'ont fait pour Pyeongchang, où ils ont émergé dans de nouvelles disciplines. "Nous devons devenir encore plus efficaces si nous ne voulons perdre le contact avec les meilleures nations", a averti le chef de mission (la Suisse est 8e au tableau d'honneur de ces JO). "Un nombre croissant de pays participent, la compétition est lancée."

La Suisse, à la culture sportive très diversifiée, n'a a priori rien à craindre, à condition de continuer à se mettre en question et à observer ce que les autres font de bien (comme les impressionnants Norvégiens). "Mais sans copier personne", précise Ralph Stöckli. Enfin, ce dernier espère que ces résultats auront contribué à "un peu allumer le feu en faveur de la candidature pour Sion 2026". Un autre chapitre...

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