Aksel Lund Svindal a forcément songé à la retraite après un hiver 2017/2018 marqué par son deuxième sacre olympique. Mais, à 35 ans, l'indestructible Norvégien a décidé de rempiler, malgré une récente blessure à une main et un genou droit en compote. Il visera ce week-end un 9e succès à Lake Louise.
C'était du 50-50, a souligné Svindal. C'est son corps qui l'a poussé à réfléchir à son avenir sportif, plus précisément ces douleurs chroniques au genou qui l'ont fait beaucoup souffrir pendant la saison précédente. "Je suis allé au-delà de mes limites", concède-t-il.
"Si j'avais dû arrêter une décision après la finale de la Coupe du monde à Are, j'aurais choisi d'arrêter", poursuit le double champion olympique de descente (2010, 2018), dont le genou droit avait autant enflé au cours de la saison qu'après une opération.
Mais les choses ont toutefois évolué de manière positive en huit mois, et Aksel Lund Svindal est toujours un skieur professionnel. Il ne peut plus soumettre son genou droit à la même charge de travail depuis sa lourde chute subie en janvier 2016 à Kitzbühel, où ligaments et ménisque avaient été touchés. Il avait beaucoup trop forcé l'hiver dernier, et l'avait payé cher puisqu'il peinait même parfois à marcher!
Mais l'homme aux cinq titres mondiaux et aux 35 succès en Coupe du monde est un obstiné. Il s'est longtemps entraîné seul durant l'intersaison, alors qu'il lui a été quasiment impossible de faire du vélo pendant plus de deux mois. Et en octobre, il a pu s'adonner pendant sept jours d'affilée au ski, ce qui ne lui était plus arrivé depuis trois ans.
Aksel Lund Svindal espère désormais pouvoir prendre part à toutes les épreuves de vitesse au cours d'une saison dont les Mondiaux d'Are en février seront le point d'orgue. "C'est le plan A. Mais il y a aussi un plan B, et un plan C. Je dois rester prudent, et si nécessaire je n'hésiterai pas à renoncer à l'une ou l'autre course", souligne le Norvégien, qui devra porter jusqu'en janvier une attelle à sa main récemment opérée.
