La station de Crans-Montana est ouvertement candidate à l'organisation des Championnats du monde 2025. Le président du comité de candidature, Marius Robyr, explique les points forts de la station valaisanne et souligne le soutien inconditionnel de Swiss-Ski. Interview.
Marius Robyr, vous rentrez des Championnats du monde d'Are. Qu'êtes-vous allé faire en Suède?
"Nous étions une délégation d'une dizaine de personnes de Crans-Montana à avoir entrepris le déplacement d'Are. Sur place, nous avons fait une évaluation de la situation dans tous les domaines. Nous avons également rencontré beaucoup de monde afin de faire connaître notre station et notre canton. Il était important de montrer notre grand intérêt pour l'obtention des Championnats du monde 2025."
Quels enseignements avez-vous pu tirer sur place?
"Comme à Are, nous allons proposer un dossier écologique. Chaque chapitre que nous allons présenter à la FIS comportera une partie 'verte'. Nous avons aussi constaté que les équipes, les coaches, les servicemen ou encore les différents médias - notamment la télévision - ont besoin d'énormément de place. C'est le grand enseignement que nous avons retenu de Suède. La station et les pistes étaient également magnifiques et l'accueil remarquable. J'ai par contre été un peu déçu de l'engouement populaire."
Quels sont les points forts de la candidature de Crans-Montana?
"Notre station ne se situe qu'à 2h30 de route de Zurich et est accessible depuis la plaine via quatre routes. Le cas d'Are, qui se situe à 8h de Stockholm et qui a rencontré des problèmes de logistique en début de Mondiaux, nous a rappelé l'importance de proposer un accès facile. Nous bénéficions aussi d'infrastructures hôtelières de qualité et de pistes reconnues comme excellentes, que ce soit pour les hommes ou les dames. De plus, nous pouvons proposer des pistes d'entraînement de qualité à Anzère, à Veysonnaz ou encore à Zinal. C'est d'ailleurs une volonté que tout le Valais soit concerné."
A l'inverse, avez-vous des points faibles?
"Nous avons effectivement un point à améliorer, à savoir notre petit stade d'arrivée. Ce dernier devra être complètement revu et remodelé pour répondre aux exigences de la FIS."
Votre raquette d'arrivée est-elle plus petite que celle d'Are?
"Non, c'est davantage les environs qui posent problèmes. A Are, il y a une immense place à l'extérieur de l'aire d'arrivée. De notre côté, nous sommes coincés à cause des bâtiments qui jouxtent les tribunes."
Outre cette problématique à régler, quelles sont les futures échéances pour la candidature de Crans-Montana?
"Nous devons déposer officiellement auprès de la FIS notre candidature le 1er mai prochain. L'instance faîtière nous donnera ensuite un questionnaire auquel nous devrons répondre dans les trois mois. Puis, dès cet automne, il y aura des visites de la FIS afin de constater si nos réponses sont correctes et nos promesses réalisables, par exemple au niveau du stade d'arrivée. L'attribution finale de la ville hôte se fera lors du congrès de la FIS, en 2020."
Finalement, votre candidature peut-elle compter sur certains soutiens?
"Je peux vous assurer que Swiss-Ski est à fond derrière la candidature de Crans-Montana. Un des fers de lance de notre candidature est d'ailleurs Urs Lehmann, le président de Swiss-Ski. Il est l'un des personnages-clés de notre candidature."