Adelboden s'apprête à subir les assauts des techniciens pendant trois jours avec deux géants (vendredi et samedi) et un slalom (dimanche) au programme. Les Suisses sont clairement prêts à briller au Chuenisbärgli.
Sur cette piste mythique qui ne sourit généralement qu'aux plus fins techniciens, les Suisses ont eu le bonheur de voir Daniel Yule s'imposer l'an dernier en slalom dans un délire d'un stade de foot avec des milliers de drapeaux suisses dans l'aire d'arrivée. C'était encore l'époque où le Covid n'était qu'une étrange maladie pulmonaire se développant en Chine.
Cette année, c'est à huis clos que géantistes et slalomeurs s'élanceront sur l'une des pentes les plus sélectives de la Coupe du monde. Une piste qui fait partie du calendrier de la Coupe du monde depuis 1967 et le premier des trois succès de Jean-Claude Killy.
On attend Marco Odermatt
Les courses de vendredi et samedi seront très importantes pour le classement général. En tête avec dix points d'avance sur Aleksander Aamodt Kilde, Alexis Pinturault devra se battre contre la meute des poursuivants emmenée par le Norvégien. Une meute composée notamment de Henrik Kristoffersen et de Marco Odermatt. Troisième du général de la Coupe du monde avec 84 points de retard sur Pinturault, le Nidwaldien aura à coeur de défendre son dossard rouge de leader de la discipline.
Mais le vainqueur du géant de Santa Caterina ne se trouve pas forcément en terrain conquis dans l'Oberland. Il n'a participé qu'à trois reprises au géant d'Adelboden, dont la dernière fois en 2019 avec une jolie 10e place. L'année passée, il n'avait pu défendre ses chances en raison d'une blessure au genou contractée à Alta Badia. Seulement depuis le géant de Naeba en février et sa 2e place, Marco Odermatt n'a jamais fait moins bien que 4e dans sa discipline de prédilection.
Si Daniel Yule a pu mettre fin à treize années de disette en slalom l'an dernier, il est désormais temps de s'attaquer au géant dont la dernière victoire suisse remonte à 2008 et le succès de Marc Berthod. En géant, ils ne sont que six à avoir inscrit leur nom au palmarès: Berthod, Didier Cuche, Michael von Grünigen, Pirmin Zurbriggen (3 fois), Heini Hemmi et Werner Mattle.
Le réveil de Daniel Yule?
Pour la course dominicale, l'intensité sera à son comble. Sur un tracé complètement différent de celui de Zagreb, les spécialistes du virage court vont se battre à coups de centièmes. Les trois premières épreuves ont offert trois vainqueurs différents, dont Ramon Zenhäusern à Alta Badia.
Quatrième l'an dernier, le Haut-Valaisan fera partie des candidats au podium. Chez les Romands, on attend beaucoup du tenant du titre Daniel Yule. Le skieur du Val Ferret n'est jamais loin du sommet cette saison, mais il lui manque un toute petit quelque chose en ce moment. Nul doute que l'air bernois ravivera les souvenirs d'il y a douze mois et que le Valaisan pourra définitivement lancer sa saison.
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