Remettant en cause l'état de la piste à Lenzerheide, plusieurs nations - dont l'entraîneur suisse Reto Nydegger - ont vivement critiqué les organisateurs des finales de la Coupe du monde de ski alpin. Ces derniers et Swiss-Ski ont tenté de réagir jeudi soir avec un communiqué.
Après deux jours d'annulation en raison d'une météo capricieuse, les finales de la Coupe du monde de ski alpin à Lenzerheide ont enfin pu commencer vendredi avec le Team Event, remporté par la Norvège. Les conditions climatiques avaient ainsi eu raison des descentes - prévues mercredi - et des Super-G - prévus jeudi -, créant certaines tensions au sein du Cirque blanc.
La Fédération internationale de ski (FIS) avaient notamment été critiquée pour son règlement interdisant le report d'une course lors des finales ou encore pour la répartition entre les épreuves techniques et de vitesse durant la saison. Mais une nouvelle polémique a vu le jour depuis jeudi dans la station grisonne.
En effet, certains ont estimé que les organisateurs des ultimes manches de l'hiver étaient en partie responsables de ces annulations à répétition. La raison ? La préparation de la piste "Silvano Beltrametti" n'aurait pas été assez optimale.
Et ce n'est autre que Reto Nydegger, l'entraîneur de l'équipe de Suisse masculine de vitesse, qui a mis le feu aux poudres. "Il ne suffit pas de commencer la préparation de la base de la piste deux semaines avant la première course. Il faut commencer deux mois plus tôt", a alors pesté le responsable des descendeurs helvétiques jeudi auprès du "Blick".
Face ces critiques, Swiss-Ski a immédiatement réagi pour tenter d'éteindre l'incendie. "Ce n’est pas l’organisateur, mais la météo qui est responsable de l’annulation des courses à Lenzerheide", a alors expliqué la Fédération suisse dans un communiqué publié dans la soirée de jeudi. Elle a aussi présenté ses excuses pour les propos de son coach et a tenu à remercier les 450 personnes engagées dans le village de la région de l'Albula.
Peter Engler, président du comité d’organisation, s'est également défendu dans ce même communiqué, insistant sur le fait que la piste n'avait en aucun cas été préparée au dernier moment. "Ce n'est tout simplement pas vrai. Au contraire : la préparation a déjà commencé en début de saison et la piste a pu être ouverte plus tôt que jamais - déjà début février - avec une base irréprochable. La piste a été travaillée si longtemps et si intensément jusqu'à ce que tout le monde soit satisfait", a-t-il affirmé.
Les Autrichiens et les Tchèques aussi critiques
Toutefois, Reto Nydegger n'a pas été le seul à avoir fait des reproches aux responsables des épreuves de Lenzerheide. Comme l'a encore rapporté le "Blick" vendredi, d'autres nations ne se sont également pas montrées très tendre, à commencer par l'Autriche.
"Certaines sections du parcours n'auraient pas été skiables car la piste a manifestement été préparée avec trop peu d'eau", a ainsi déclaré Sepp Brunner, le patron des descendeurs de la "Wunderteam". "Je suis sûr que ces courses auraient pu être organisées en Autriche dans les mêmes conditions météorologiques...", a pour sa part lâché l'entraîneur principal de l'équipe autrichienne Andi Puelacher.
Tomas Bank, coach pour la République tchèque, a quant à lui eu des mots plus durs. "L'organisation est assez chaotique", a alors clamé celui qui entraîne Ester Ledecka à la télévision de son pays. "Je ne pense pas que quiconque ici sache quoi faire. (...) Par exemple, l'espace 'hospitalité' est autorisé pour trois personnes, les autres doivent attendre dehors. C'est un vrai chaos."
Gageons que le retour du beau temps à Lenzerheide puisse désormais ramener un peu de calme et de sérénité pour les courses du week-end...