Ramon Zenhäusern Ramon Zenhäusern: "Ce n'étaient que des blessures mineures"

ATS

10.12.2021 - 13:59

ATS

Comme pour tous les autres adeptes du virage court, la saison de Ramon Zenhäusern commence enfin dimanche à Val d'Isère. L'hiver dernier, le Valaisan de 29 ans s'est montré le meilleur Suisse dans la discipline avec quatre podiums, dont une victoire en début de saison à Alta Badia.

Ramon Zenhäusern débute ce week-end une nouvelle saison sur le Cirque blanc.
Ramon Zenhäusern débute ce week-end une nouvelle saison sur le Cirque blanc.
Keystone

Lors d'une interview à l'agence Keystone-ATS, le géant de Bürchen revient sur sa chute à l'entraînement en Suède début novembre, sur sa préparation et sur les tests de matériel.


Vous avez été victime d'une violente chute le 8 novembre lors d'un entraînement de slalom en Suède. Avez-vous retrouvé toutes vos sensations ?

«La préparation de cette saison n'a effectivement pas été idéale. Ceci dit, j'ai eu de la chance dans mon malheur lors de cette chute à l'entraînement.»

Vous avez dû faire une pause de plusieurs jours. Pour quelles blessures ?

«Ah, ce n'étaient que des blessures mineures. Je me suis légèrement déchiré le labrum de l'épaule droite. Sinon il s'agissait de blessures musculaires. Des contusions et des ecchymoses, rien de grave. Mais le fait que la saison n'ait pas commencé plus tôt m'a bien arrangé. Après, je ne veux pas faire de cette chute une affaire d'état. J'ai eu de la chance.»

Avez-vous pu rattraper les jours d'entraînement manqués ?

«Je me suis entraîné à Levi après les courses de Coupe du monde féminines. Après deux semaines d'entraînement sur un terrain plutôt plat, une autre semaine était prévue à Gällivare avec une pente plus raide. Mais les conditions de piste et les circonstances, avec un téléski en panne, n'étaient pas bonnes. En vue de Val d'Isère et de la Face de Bellevarde, je voulais également retourner sur une pente raide, c'est pourquoi j'ai demandé d'aller à Levi.»

Comment s'est déroulée la préparation au début de la saison ?

«C'était et c'est toujours un peu compliqué en ce moment avec la météo. La semaine dernière, nous sommes allés trois jours à Val d'Isère. Au début il y avait trop de neige. Le deuxième jour c'était bosselé et nous avons renoncé au troisième jour parce que la neige était à nouveau annoncée. Cette semaine aussi, à Courchevel, la météo n'a pas été optimale.»

Lors de la dernière saison de Coupe du monde, vous étiez le troisième meilleur slalomeur derrière Marco Schwarz et Clément Noël. Quelles sont vos attentes pour ce début de saison ?

«La première course de la saison amène toujours un peu plus de nervosité et d'incertitude. Pareil qu'il y a un an. Il y a toujours des points d'interrogation, surtout en slalom. Là, tout se joue au millimètre près.»

Et si vous vous projetez un peu plus loin, jusqu'aux JO de Pékin ?

«J'aime les cultures étrangères et découvrir de nouveaux pays. Bien sûr, avec le Covid, c'est plus difficile. Malgré tout, je me réjouis beaucoup de ce voyage en Asie et des Jeux. C'est évidemment un grand objectif cette saison. Mais d'ici là, le chemin est encore long, avec de nombreuses courses de Coupe du monde. Il faut déjà se qualifier pour Pékin. Et il faut aussi rester en bonne santé. J'ai constaté avec ma chute à quel point tout pouvait se terminer rapidement.»

Est-ce qu'il y a des points qui vous dérangent un peu ?

«J'ai très peu testé de skis les années précédentes. Depuis cinq ou six ans, je skie avec le même modèle. Pour devenir encore plus professionnel et me développer, j'ai fait des tests intensifs au printemps dernier.»

Avez-vous été convaincu ?

«Il y a encore plusieurs points d'interrogation. Ce genre de test peut aussi te déstabiliser. Il est donc tout à fait possible que je parte à nouveau avec mon ancien matériel dimanche. Avec celui-là au moins, je suis en confiance.»

En parlant de confiance, quel soulagement cela doit être de savoir déjà maintenant que votre sponsor principal va prolonger à long terme?

«Cela enlève clairement un peu de pression et peut avoir un effet libérateur. Le contrat actuel avec brack.ch court jusqu'à la fin de la saison. Mais nous nous sommes déjà mis d'accord pour une prolongation de quatre ans.»

Contrairement à Alta Badia, vous n'avez pas vraiment de super souvenirs de Val d'Isère. Vous n'avez jamais fait mieux que 19e en six courses.

«Donc je devrais ne pas y aller ? Sérieusement, je ne pense pas que cela soit une mauvaise chose. Avant, ce n'était vraiment pas ma course préférée. Mais ces trois dernières années, Val d'Isère n'a accueilli qu'un seul slalom. Alors oui, j'ai été éliminé. Mais j'étais 3e à l'issue de la première manche et je visais le podium sur la deuxième. Cela n'aurait pas suffi pour gagner, car Alexis Pinturault était loin devant. Mais j'aurais pu revenir sur le deuxième (réd: André Myhrer). Seulement j'ai enfourché juste après le deuxième mur. 2019 m'a pourtant montré que je pouvais finir devant sur cette piste.»