FC Lausanne-Sport Peter Zeidler, le profil international qu’il fallait au LS

Daniel Romano, à Lausanne

23.6.2025

Le Lausanne-Sport veut poursuivre son développement. L’Allemand coche absolument toutes les cases dans le choix des dirigeants.

Lausanne-Sport : une situation «win-win» avec Peter Zeidler

Lausanne-Sport : une situation «win-win» avec Peter Zeidler

L'ancien coach de Sion et de St-Gall a été présenté à la reprise des entraînements à Lausanne. Une entente entre l'entraîneur de 62 ans et le club vaudois qui était une évidence, comme l'indique les deux parties. Interviews.

23.06.2025

Daniel Romano, à Lausanne

C’est une évidence : Peter Zeidler possède le profil parfait pour diriger le LS après le départ de Ludovic Magnin à Bâle. L’entraîneur allemand est un choix fort, qui met en avant une certaine ambition sportive, mais aussi la volonté de continuer de développer un jeu attractif et offensif avec une nouveauté : l’intégration des jeunes dans le projet. «C’est exact, confirme le directeur sportif Stéphane Henchoz avant de nuancer. Après, ça ne veut pas dire qu’il fera jouer quatre joueurs de moins de 20 ans tout de suite et en même temps. Peter a entraîné en France, en Allemagne, en Suisse. Il a aussi le profil international que nous souhaitions».

Un profil, mais aussi une marque de fabrique évidente et une identité de jeu bien ancrées. Les mauvaises langues aiment dire qu’il n’a pas de plan B dans sa vision du football. «Je me suis posé des questions à ce sujet, reconnaît celui qui occupe son troisième banc en Suisse après ceux de Sion entre 2016 et 2017 et Saint-Gall entre 2018 et 2024. Mais un coach doit avoir des principes. Ils resteront aussi à Lausanne, car ils sont importants. Ces 8 mois de pause m’ont permis de regarder comment les autres jouent. J’ai vu beaucoup de matches, beaucoup d’équipes, et j’ai appris».

L’Allemand a notamment voyagé en Espagne, au Portugal et en France. «J’ai vu au moins 20 matches du PSG que j’ai trouvé formidable dans son attitude, avec ce pressing dont tout le monde parle». Des voyages qui n’étaient pas prévus au départ, puisqu’il s’était engagé avec Bochum l’été dernier. Une expérience en Bundesliga qui a pris fin en octobre 2024 après 8 matches seulement (7 défaites et 1 nul). «On ne peut pas juger un coach après si peu de temps, se défend l’Allemand. Franchement, qui peut faire ça aussi vite ? Il n’y avait même pas encore ma patte à l’époque où j’ai été remercié».

Diabaté et Giger s’en vont

La conférence de presse a aussi permis de faire un état des lieux du cadre actuel : Diabaté et Giger partent, ils ont refusé de prolonger. Okou, Koindredi, Senaya, Baldé et Oviedo retournent dans leurs clubs respectifs. «On tentera d’en reprendre certains», promet Henchoz, qui va devoir se mettre aussi forcément à la recherche de latéraux droits et d’ailiers.

Un mot sur Ludovic Magnin : «Son départ était une surprise même si on se doutait qu’il pouvait exister ce genre de dénouement. Finalement, c’est une surprise positive pour lui, un pas important pour sa carrière. Ça montre aussi que Lausanne peut être un tremplin pour les joueurs et pour les entraîneurs».

Une différence entre objectifs et ambitions

Au moment d’évoquer les objectifs du club vaudois, les deux hommes se mettent au diapason : «la saison passée j’ai pu vous annoncer la volonté de finir dans les 6 premiers parce que nous avions déjà un cadre bien défini, rappelle Henchoz. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Des joueurs vont encore arriver. C’est pourquoi on peut parler d’ambitions, en Suisse, et en Europe, mais je ne peux pas vous donner un objectif concret». Ça veut dire que le LS jouera les qualifications européennes à fond ? «Naturellement ! Ce n’est pas du bonus. On va tout faire pour aller chercher une phase de ligue», assure-t-il.

Au tour de Zeidler, qui a reconnu avoir eu des propositions de Géorgie et d’Afrique du Sud récemment : «Je trouve cette distinction intéressante, c’est pour cela que j’aime autant la langue française car elle est pleine de nuances. Ici on est encore au début de quelque chose. Nous sommes ambitieux. Lausanne sera ambitieux. Il jouera bien au foot, selon mes principes, et j’espère que les supporters seront heureux après chaque match».

Du monde à la Tuilière

En effet – et là on peut parler d’objectif – le LS veut garder sa fanbase tout en augmentant sa moyenne de spectateurs. «St-Gall n’était pas le club qu’il était avant l’arrivée de Peter Zeidler, rappelle Henchoz. Sur le plan du jeu et des résultats, mais aussi sur le plan des spectateurs. Le club est passé de 11'000 à 16'000 supporters en moyenne aussi parce qu’il a proposé un football attractif avec des résultats.»

Depuis quelques saisons, il se passe quelque chose autour du stade. On ne le quitte plus de la même manière. On a toujours quelque chose à raconter en route ou à la maison. Ça veut dire que le fan du Lausanne-Sport s’amusera encore plus et à coup sûr la saison prochaine ? «On l’espère, naturellement», affirment les deux hommes. «Les spectateurs viennent à la Tuilière parce qu’ils reconnaissent la marque de notre jeu. En tous cas je vous assure une chose : j’ai ressenti l’énergie et le feu dès le départ, termine le DS. Peter avait vraiment envie d’entraîner Lausanne».

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11.06.2025